A Boghni, l'on n'a pas tiré les enseignements des inondations qui ont submergé, il y a deux ans, le quartier des 18 Logements. Les dernières pluies qui se sont abattues ces derniers jours ont failli emporter les habitations qui s'y trouvent, créant un vent de panique parmi les citoyens de ce quartier. Rappelons que ces familles ont été recasées pendant deux ans à la maison de jeunes de Boghni, avant d'en être délogées sans qu'une solution soit trouvée pour leur cas. La semaine dernière, un plan d'eau s'est formé au niveau de ce quartier et la peur a vite gagné les esprits. Aussitôt, les autorités ont été prises de panique et le déplacement sur les lieux ne s'est pas fait attendre. De leur côté, les citoyens des environs ont vite accouru pour prêter main-forte aux personnes prises au piège par les eaux. Cette situation précaire est liée aux négligences observées dans l'aménagement urbain du chef-lieu. Le problème d'évacuation des eaux de pluie demeure toujours posé. Il n'y a pas de caniveaux pour canaliser les eaux de ruissellement, notamment au niveau du quartier en question où l'on n'a rien prévu pour éviter la stagnation des eaux. Par ailleurs, le dalot réalisé à la sortie de la ville, soit à quelques mètres seulement du lieu sinistré, n'a pas les dimensions nécessaires pour canaliser les grandes quantités d'eau qui s'y déversent, sachant qu'elles charrient des déchets divers, des branches d'arbres, des pneumatiques et des gravats qui obstruent les buses. Hélas, les comités de quartier n'ont pas été invités à la rencontre avec le wali pour lui faire part de leurs doléances.
