Plus tard, je les raconterai, aujourd'hui on restera sur la trace de ces Français d'origine qui nous ont hardiment accompagnés dans nos douloureuses pérégrinations guerrières. Raymonde Peschard, une des valeureuses poseuses de bombes, comme Zohra Drif, Djamila Boupacha, Baya Hocine. Raymonde Peschard, évacuée en W3, était recherchée par la soldatesque de Massu, actionnée par les anciens défaits de Dien-Bien-Phu, le capitaine Faulques, le capitaine Graziani et le colonel Godard. Les journaux, tous de droite comme de gauche libérale, ont chauffé le «bendir» pour trouver, pour dénicher la Dame blonde qui posait des bombes à Alger avec autant de facilité et d'amateurisme. J'ai eu à connaître pendant des jours et des mois, Raymonde Peschard en W3. Blonde peut-être, des yeux verts c'est sûr ; mais de là à la voir en Dame blonde, c'était difficile. Dans le djebel, il n'y avait pas de salon de coiffure, ni d'établissement d'esthétique, pas de salle de bains ; j'étais dubitatif, ce n'était pas la Dame blonde recherchée par les polices de Massu. 1957 – nous sommes en train de partir… J'ai vu cette personne à l'enterrement de mon épouse Nefissa Hamoud. Je l'ai vue encore à la baptisation de l'hôpital d'Hussein Dey du nom de Nefissa Hamoud ; cette personne n'a jamais su que je savais. L'histoire de la guerre d'Algérie le saura enfin. La Dame blonde, c'est Jacqueline Netter, enseignante, épouse Djilali Geurroudj. L'aspirant Maillot, l'instituteur Laban, Abdelhamid Gherrab, Raymonde Peschard, le docteur Daniel Timsit y ont contribué. Mes chers amis, comme l'ont dit dans leur message de condoléances à la mort de Kaddour Ladlani, les porteurs de valises, salut…