Le bureau de la section syndicale de l'Entreprise publique économique SOTRAMINES Annaba, filiale du groupe Ferphos, est très en colère contre leur PDG. Il l'accuse d'être l'auteur de décisions dictatoriales prises à l'encontre des 200 travailleurs de l'entreprise et ce, en contradiction avec la législation qui régit le code du travail. « Nous interpellons les institutions compétentes à l'effet de mettre un terme à la situation socioprofessionnelle précaire que nous vivons. Elle est le fait des décisions véritablement dictatoriales qu'applique le PDG de notre entreprise à l'encontre des travailleurs », dénonce A. Fertas, le secrétaire général du syndicat de SOTRAMINES, dans un communiqué adressé à notre rédaction. Le partenaire social reproche au PDG l'application générale des contrats à durée déterminée d'un mois, notamment pour les conducteurs. Selon toujours la même source, le renouvellement des contrats se fait au gré et en fonction du degré de « soumission » des employés au PDG. Plus grave encore, le secrétaire général du syndicat n'a pas ménagé ses propos en accusant d'une manière acerbe son PDG de mauvaise gestion et même de trafic. « Sa mauvaise gestion est confirmée par l'acquisition de camions et de pièces de rechange de qualité douteuse. Ce PDG agit pour ses intérêts personnels alors que notre entreprise risque la faillite. Une enquête judiciaire pourrait mettre à jour de graves anomalies maintes fois dénoncées par les commissaires aux comptes », accuse le syndicat. Outre la privation des avantages et indemnités tels ceux de la scolarité de 2007/2008, l'auteur du communiqué indique aux futurs enquêteurs que « dans notre entreprise EPE Sotramines, la passation des marchés contraires à la réglementation est un quotidien que nous vivons tout autant que le piétinement de la dignité des travailleurs ». Ainsi, ce communiqué se veut être un cri de détresse en direction des autorités locales et nationales dans l'espoir d'une prise en charge de leurs doléances. Devant la gravité de ces accusations, nous avons tenté de joindre le PDG de Sotramines, en vain. « Il est absent », répond à chaque fois le préposé à l'accueil de l'entreprise. Rappelons que cette dénonciation intervient quelques jours après le limogeage controversé du PDG du groupe Ferphos, Lakhdar Mebarki, et son remplacement par intérim dans un délai record par Benhadji Farid, ancien PDG de Algran, une filiale du groupe ENOF, activant dans le secteur des mines, spécialisée dans la production d'agrégats.