C'est à l'initiative de Sovac, importateur exclusif des marques VW, Audi, Seat et Skoda, qu'une délégation de journalistes algériens a séjourné, du 1er au 5 février, à Munich, pour prendre part au centième anniversaire de la naissance de la marque aux quatre anneaux, Audi. Ingolstadt (Allemagne) : De notre envoyé spécial Au programme, une visite guidée de l'usine d'Ingolstadt, une virée au muséum Tour ainsi qu'une randonnée dans une station de ski de Kaprun, en Autriche pour l'Audi Driving expérience. Le constructeur automobile allemand Audi a bien des raisons de pavoiser, alors que la crise n'a de cesse de provoquer des dégâts chez ses concurrents principalement les majors du secteur aux Etats-Unis. L'année 2009 marque la célébration du centenaire de la marque (elle fut créée par August Horch le 16 juillet 1909) devenue emblématique au fil des décennies. Filiale du groupe Volkswagen, Audi reprend du poil de la bête pour se signaler par des modèles qui trouvent grâce aux yeux des consommateurs aussi bien allemands qu'étrangers. Le showroom de la marque à Ingolstadt où se trouvent ses usines ne désemplit pas. Des centaines de visiteurs viennent découvrir les nouveautés de la maison et commander des exemplaires le plus souvent personnalisés en y mettant le prix. Usine ultramoderne Au niveau de l'usine d'Ingolstadt où sont construits les modèles A4, A3 et Q5, cette structure ultramoderne vous donne des tournis. Elle est bâtie sur une superficie de plus de 2 millions de mètres carrés et produit environ 2300 véhicules par jour. Dans cette usine, les chaînes de production travaillent à plein régime à raison de trois brigades de huit heures, ponctuées d'une précision jamais prise en défaut ou si rarement. Dans ce lieu, tout ou presque est automatique, laissant peu de place à l'intervention manuelle, sauf s'il s'agit de vérifier si le produit final est conforme aux desiderata d'un client en quête d'un véhicule très personnalisé en termes de couleurs, d'options en accord avec les termes de sa commande et encore de commodités bien particulières. « Sur un modèle de 6 m de long, la marge d'erreur tolérée est de 2 mm », nous informe notre guide qui précise que si cette marge est dépassée, la coque est automatiquement rejetée par les ordinateurs. A Ingolstadt, on peut y voir l'assemblage des voitures étape par étape, allant de l'emboutissage des tôles en passant par l'assemblage de celles-ci, le montage des moteurs, des transmissions, des tableaux de bord et de la peinture ainsi que les ultimes tests avant livraison. Toutes les pièces arrivent entièrement montées, que ce soit les moteurs ou les tableaux de bord qui proviennent d'un fournisseur indépendant de la marque. Pour ceux qui le souhaitent, chaque client peut venir prendre livraison de son véhicule à l'usine avec quelques souvenirs à la clé : photos et déjeuner. Au niveau de cette usine, l'acier est découpé avec une pression de plusieurs milliers de tonnes afin de dégager les pièces qui forment la coque. Elles sont, par la suite, contrôlées par des ouvriers expérimentés avant de les envoyer aux robots. La deuxième phase, la plus spectaculaire, débute par le nombre impressionnant de robots qui activent en même temps. Tout est calculé avec une grande précision à la seconde près et toutes les tâches des robots sont examinées par des ordinateurs qui signalent la moindre « bavure ». 97% du travail, signale notre guide, sont effectués par les robots, même le soudage de la carrosserie, ce sont toujours des robots qui se chargent de cette tâche avec une synchronisation incroyable. Les pièces sont soudées partie par partie jusqu'à l'obtention d'une coque prête à aller vers les ateliers de peinture où le traitement des coques se fait en plusieurs phases, jusqu'à l'obtention de la couleur désirée et parfaitement lissée sur les parties extérieures de la coque. Par la suite, les ouvriers procèdent à l'habillage des véhicules dont les coques ont été auparavant amorcées avec moteur, châssis et les deux essieux. Puis c'est au tour d'autres ouvriers de procéder à l'habillage des véhicules, suspendus à un convoyeur puis sur tapis roulant permettant aux techniciens d'exécuter leurs tâches avec moins d'effort et beaucoup de précision. C'est ainsi que l'ouvrier se déplace avec le véhicule à l'aide d'un tapis roulant, alors que les travaux sont définis avec précision. Lors de la dernière phase, celle de la réception et des derniers réglages, on peut s'apercevoir qu'une même chaîne peut produire aussi bien un véhicule destiné aux USA ou pour le marché britannique que celui destiné à l'Afrique du Nord. Dans la politique de Audi, le bien-être de l'ouvrier constitue un élément essentiel, nous informe-t-on. Audi drive expérience : l'Extase sur neige ! Arrivés tard dans la nuit à la station de ski de Kaprun, en Autriche, nous avons été invités à un dîner typiquement autrichien. Nous avons pris nos quartiers dans l'hôtel Steigenberger en prévision du stage de conduite sur neige, programmé le lendemain. Réveil matinal, nous avons eu droit au briefing d'usage destiné à calmer les ardeurs que trahissent nos sourires espiègles, nous emboîtons le pas à notre moniteur pour passer aux travaux pratiques... Goûter aux plaisirs de la conduite sur neige, c'est avant tout connaître son véhicule, faire corps avec lui. Pour cela, Audi a prévu une série de tests d'anticipation permettant de gérer l'imprévu du quotidien, surtout en période hivernale et son lot de plaques de verglas, routes enneigées et conditions difficiles en tout genre. Et en dépit des avancées technologiques en matière de sécurité, beaucoup de conducteurs se trouvent démunis face aux dangers d'une météo capricieuse. C'est dans le souci de mieux appréhender les subtilités de la conduite en condition extrême, que les stages Audi Driving expérience ont été instaurés dans des stations de ski à travers plusieurs pays d'Europe, mais également aux USA. Au volant de la nouvelle A4 bénéficiant de la transmission Quattro, « coachés » par des instructeurs chevronnés à l'image de Frank Schmickler, Uwe Fricker et Sepp Haider, nous nous sommes frottés à la piste de glace longue de plusieurs centaines de mètres. L'objectif affiché étant bien sûr d'acquérir quelques réflexes et principes de bases, mais surtout de goûter aux plaisirs d'une conduite tout en glissades dans des conditions de sécurité optimum, pour des sensations fortes. Il s'agit dans un premier temps de braquer vers la droite, pousser l'accélérateur afin d'enclencher le système Quattro et de tenter de contrôler le véhicule sans EPS sur neige pour éviter les sorties de piste. Il suffit de suivre scrupuleusement les consignes des moniteurs. Nous avons eu droit également à un second exercice consistant à tenter un freinage sec à une vitesse de 60 km/h, afin de déclencher le système ABS et éviter par la suite les balises orange installées sur la trajectoire. Après le déjeuner, nous retournons sur le circuit pour une seconde partie de glissades. Inutile d'être un pilote chevronné, la nouvelle A4 est très accessible en termes de conduite. L'ESP, même éteint, veille en permanence sur la stabilité du véhicule. A la fin de cette séance, nous avons eu droit à une tournée de piste en compagnie des moniteurs qui nous ont procurés une véritable leçon de contrôle et de stabilité du véhicule sur neige. Des contrôles qui ont impressionné plus d'un. Nous entamons avec nostalgie un dernier tour avec le sentiment d'avoir vraiment appris quelque chose. Légère, la A4 est un véritable bijou capable de fournir des sensations de super sportives.