Tel un parfum rare, l'essence BMW s'est déversée, cette fois, (pour la première fois) dans un plus petit contenant. On connaissait le coupé Série 3 pour être la plus petite voiture de la gamme du constructeur allemand, c'est aujourd'hui la Série 1 qui illustre la concision version BMW. Mais pour mériter le blason à hélice de la firme munichoise, la Série 1 a dû se conformer aux canons de la beauté BMW. Le principe est simple : il faut en un coup d'œil reconnaître la marque quelle que soit la taille du véhicule. Pour cela, les concepteurs de la Série 1 ont réussi un patchwork de plusieurs modèles de la large gamme BMW. L'allure générale de la Série 1, bien qu'elle n'ait pas de vocation spécialement sportive, s'inspire des breaks de chasse Z3 et Z4 : capot allongé d'un côté et haillon abrupte de l'autre accentuent le renvoi vers ces deux modèles pour le moins musclés de BMW. Par contre, l'avant, bien que plus aplati, évoque le faciès de la Série 3. Le tout renvoie à un tempérament sportif et jeune. L'absence de trou de serrure dans les poignets des portes avant ne cache pas une manœuvre de camouflage de ces disgracieux éléments, mais plutôt une absence totale de clefs. Une minitélécommande tient ce rôle, elle sert à dévérouiller les cinq portes mais aussi à «allumer» la voiture en l'insérant dans une fente appropriée. Le démarrage s'effectue en appuyant sur le gros bouton Start. Installé derrière le minivolant trois branches, surchargé de commandes embarquées, la sensation d'être dans une monoplace est omniprésente. Conduite agréable Cette sensation est accentuée par le gigantisme du bloc de la colonne de transmission direction qui compartimente l'avant de la Série 1, mais aussi par la position de conduite engendrée par ses sièges sport de bonne facture. Différentes matières peuvent habiller les intérieurs de cette voiture : bois précieux, cuirs et tissus moirés sont autant d'options pour accentuer l'effet «sur-mesure», une tradition BMW. Quatre motorisations sont, pour le moment, disponibles depuis avant-hier dans la succursale Algérie Motors, distributeur exclusif de la marque allemande. L'entrée de gamme est représentée par la Série 1 116i qui coûte la modique somme de 1 700 000 DA, un tarif qui concurrence sérieusement la Volkswagen Golf. La montée en motorisation et en option culmine à 2 790 000 DA pour le modèle 120i pour l'essence et à 2 510 000 DA pour la 120d qui roule au gasoil et abrite sous son capot 163 chevaux Din. Algérie Motors se félicite de cette sortie mondiale de la Série 1, son directeur affirme en avoir déjà vendu une cinquantaine et semble rassuré sur le succès de ce modèle en 2005. Nulle voiture n'est parfaite, et les imperfections qui entâchent la Série 1, bien que limitées, sont toutefois à relever. Si à l'avant l'étroitesse des places assises contribue à l'impression de sportivité, à l'arrière, c'est au sentiment de claustrophobie que contribue le manque d'espace, ainsi le haillon ouvert ne laisse filtrer qu'une lame de lumière. La pauvreté de l'antenne, comme plantée à la va-vite sur le toit, laisse sur sa faim l'amateur de BMW, aujourd'hui habitué à l'antenne en aileron de requin. Idem pour la console de bord I-Drive, absente dans les modèles d'entrée de gamme. Il reste qu'avec la Série 1 la marque de Munich inaugure une ère de véhicule à valeur modérée et au luxe détonnant.