Une délégation judéo-musulmane française se rendra aujourd'hui au cimetière juif d'El Hamri. Pour rappel, le cimetière juif d'Oran était quasiment à l'abandon depuis des années. L'on saura que la délégation en question étudiera les possibilités pratiques de restauration et d'entretien du cimetière. Cette décision, semble-t-il, intervient au terme de longs mois de tractations. La délégation, conduite par Djelloul Seddiki, responsable de la Mosquée de Paris, comprendra, entre autres, Charles Benyahia, président d'honneur de l'association israélite de l'Oranie, mandaté par le Consistoire central qui réunit toutes les communautés juives de France. Ces deux hommes, également secrétaires de l'association de l'Amitié judéo-musulmane, fondée le 21 novembre dernier à Paris, seront accompagnés par Olivier Benyahia, Bernard Aouaf et Jacques Guenoun. On apprendra que cette délégation effectuera demain, lundi, une visite au cimetière juif d'El Hamri et sera reçue ensuite par le wali d'Oran, Abdelkader Zoukh. En mars 2003, à l'occasion du voyage du président français Jacques Chirac à Oran, Jean-Pierre Elkabbach, né en 1937 à Oran, avait visité la ville et il a lancé un appel pressant au Consistoire pour la réhabilitation du cimetière, le jugeant « à l'abandon ». On apprendra, par ailleurs, que l'association israélite de l'Oranie s'est engagée à financer l'entretien du cimetière. Néanmoins, elle interpelle les autorités locales de la ville à construire un mur d'enceinte pour protéger le cimetière. Ceci étant dit, depuis le voyage de M. Chirac, l'Algérie et la France ont convenu de s'occuper de l'entretien des cimetières, la France prenant en charge les pierres tombales et l'Algérie les parties communes. De nombreuses associations de rapatriés français d'Algérie, les pieds-noirs, surtout dans le sud de la France, ont organisé depuis l'année 2003 des voyages en Algérie, notamment à Oran.