Cette délocalisation du siège de «Hyproc S.C.», le rattachement de l'usine d'enfûtage de gaz à la commune de Aïn El Bya et, en attendant, le transfert des services de la branche «Aval» de Sonatrach vers le siège en construction au niveau de la cité Djamel à Oran, sont non seulement synonymes de baisse significative de ressources fiscales, ce qui pourrait compromettre la réalisation de certains projets, mais aussi un manque à gagner incontestable pour l'activité économique de la ville. En effet, selon de nombreux témoignages de commerçants, outre la chute vertigineuse de leur chiffre d'affaires, de nombreux restaurateurs et autres fast-foods sont carrément menacés de mettre la clé sous le paillasson. Un cafetier ayant pignon sur rue à Arzew nous confiera qu'il avait réduit de 60% ses commandes de gâteaux et de croissanterie par manque de fréquentation de la clientèle, notamment après le départ des cadres et travailleurs de la SNTM Hyproc. Un autre commerçant nous dira : «Imaginez un instant que 800 travailleurs dépensent une moyenne de 200 dinars par jour et vous saisirez l'ampleur des pertes pour les différents commerces de la ville.» Ceci étant dit, des gestionnaires de nombreuses entreprises industrielles reprochent aux élus locaux de la ville d'Arzew de ne pas être à l'écoute de leurs préoccupations et de n'avoir rien fait pour maintenir certaines sociétés en leur offrant tout simplement des conditions meilleures de travail. «Hyproc S.C.», par exemple, leader dans le domaine des transports maritimes des hydrocarbures, occupe, jusque-là, des bâtiments vétustes et éparpillés au sein de la zone industrielle d'Arzew.