L'événement a été organisé par Mme Ouahiba Ousfeya, gérante du salon de coiffure de l'hôtel Sheraton. Les invités, triés sur le volet – la jet-set de la capitale, des représentants diplomatiques de différents pays – comptaient de nombreuses porteuses de caftans, les uns plus beaux que les autres. L'ambiance est donc au rendez-vous. D'autant que pour débuter la soirée en beauté, l'animation était assurée par l'artiste Abdessadouk Houssin El Moghrabi, accompagné de la troupe de Marrakech. Violon, guitare, clavier et derbouka pour des chansons souvent connues, dont celles de Abdelhadi Belkhiat Aâlach y kadhabni, Mersoul el houb… Une dame décide d'investir la piste pour quelques pas savants. Ce fut un catalyseur : beaucoup d'autres suivent l'exemple et transforment la soirée en véritable «zerda». Cependant, la musique, aussi entraînante soit-elle, n'était qu'un accompagnement. Le véritable objet de la soirée consistait en un défilé de caftans, «Sabrah». Créés et réalisés par une maison traditionnelle marocaine et importés par Madame Ousfeya, de magnifiques djellaba, djabador et caftans ont composés le défilé portés par 25 mannequins. Les étoffes, des plus nobles aux plus simples, flamboyaient de couleurs : soie, lin, taffetas, brocard, cachemire, viscose et même jeans, brodés de fil de soie (akkoude) et de sfifa ; vert, rose, marron, beige, blanc, or… Un véritable show de mode qui fait la part belle à la couture raffinée du Maghreb, fruit d'un héritage séculaire. Et ce n'est là qu'un début, Mme Ousfeya promet d'autres modèles, encore plus somptueux, après le Ramadhan, lors d'autres défilés qu'elle compte organiser.