La folie s'est emparée de la ville du Jujube à la veille de la célébration du mawlid Ennnabaoui Echarif. Les femmes, qui fêtaient le 8 mars, à l'instar de celles du monde entier, ont en été les principales victimes. Elles ont été incommodées par les explosions continues des pétards à leur passage dans la rue commerçante d'Ibn Khaldoun, ex-Gambetta et dans celles adjacentes. Ces scènes, qui se déroulaient au su et au vu de tout le monde, y compris des agents de l'ordre, consacrent ainsi un comportement négatif tendant à s'incruster dans le vécu des Algériens en général et des Annabis en particulier, au grand dam de tous. La famille, l'école et la mosquée ont-elles failli à leur mission, celle consistant à reproduire les valeurs ancestrales ? Une question qui mérite un débat institutionnel devant avoir pour objectif d'apporter les remèdes nécessaires aux maux et fléaux sociaux, en nette recrudescence. La disponibilité des pétards en quantité démontre, par ailleurs, que les frontières terrestres et maritimes sont encore perméables aux produits prohibés grâce aux complicités des uns et des autres et à la puissance des gros bonnets de l'import et de leur argent. Comment expliquer alors que certains produits interdits par la loi, tels ceux pyrotechniques, soient commercialisés par le marché informel, sans crainte, ni inquiétude ? Les vendeurs de pétards, jeunes et moins jeunes, ont installé leurs tables tout autour du marché couvert, des deux côtés de la rue Ibn Khaldoun et dans les parages du marché de fruits et légumes d'El Hattab. Cette ambiance est la bienvenue, surtout lorsqu'il s'agit de célébrer la naissance de notre prophète QLSSL. Elle devient, par contre, source de mal si les fêtards manquent de décence et ne respectent pas les convenances. La frénésie des achats de produits de consommation alimentaire est l'autre aspect négatif durant cette fête chère aux musulmans du monde entier. En effet, et à quelque heures seulement de la fin de l'après-midi précédant le Mawlid, il était difficile de se frayer un passage au niveau des marchés couverts et celui d'El Hattab tant la foule était compacte. Les familles annabies consomment-elles, en denrées, durant cette fête l'équivalent d'un mois ? L'on est tenté de répondre par l'affirmative au vu de la boulimie qui s'est emparée des ménagères ou des chefs de famille. Fort heureusement, les mosquées ont joué leur rôle en remettant cet événement dans son vrai contexte, rappelant aux fidèles les valeurs et qualités humaines du prophète Mohamed QSSSL à travers les prêches et autres conférences programmées pour la circonstance par la direction des affaires religieuses et Waqfs.