Malik Rahmani, coordinateur du bureau national de la Coordination nationale de l'enseignement supérieur (CNES), a déclaré, à l'occasion du renouvellement, hier, du bureau de Souk Ahras, que l'enseignant universitaire et son syndicat légitime sont marginalisés, à bon escient, par certains milieux qui ne veulent pas que l'université soit au service de la société. Le cinquième pouvoir, qu'est celui de l'expertise, est relégué au dernier plan parce que dérangeant pour certaines sphères, d'après le même orateur qui a exhorté l'ensemble des enseignants, présents en grand nombre lors de cette rencontre, à faire preuve de cohésion pour remédier aux problèmes multiples auxquels ils sont confrontés. « Une campagne d'intox a été orchestrée par ces milieux occultes qui ont vainement tenté de nous coller l'étiquette partisane ou politicienne. Nous l'avons, déjà, affirmé ailleurs et nous le confirmons, aujourd'hui, à Souk Ahras : le CNES ne veut et ne peut pas être partisan », a-t-il expliqué avant de critiquer certaines hostilités et réticences constatées chez certains responsables, disant : « A en juger certains comportements, nous avons l'impression que nous ne sommes pas dans une république ». Il citera, à titre d'exemple, pour illustrer ces mêmes hostilités, les poursuites judiciaires, engagées contre un enseignant universitaire de M'sila pour avoir publié un article de presse où se trouve critiquée de manière objective l'université dans laquelle il enseigne . Et d'ajouter : « Notre collègue est sans salaire depuis huit mois ». Le statut de l'enseignant et la révision du régime indemnitaire, le logement pour les enseignants, l'exercice du droit syndical ont été d'autres points débattus lors de cette rencontre avec les enseignants. Un conseil et un bureau local du CNES ont été élus, hier, par l'ensemble du corps pédagogique du centre universitaire de Souk Ahras, sous l'égide du bureau national.