Le Conseil national de l'enseignement supérieur (CNES) revient à la charge et compte remettre sur la table les dossiers en suspens afin de les régler définitivement avant l'ouverture officielle de l'année universitaire qui interviendra au mois d'octobre. «C'est une rentrée spéciale. Nous devons résoudre tous les problèmes auxquels l'enseignant du supérieur fait face au quotidien», a souligne son coordinateur national, Abdelmalek Rahmani. Pour ce faire, ce dernier contactera aujourd'hui, précise-t-il, le chef de cabinet auprès du ministère de tutelle en vue de décrocher un rendez-vous avec le premier responsable du secteur. En attendant cette rencontre, le syndicat envisage de réunir son bureau national et convoquer un conseil national sous peu. Il s'agit, a fait remarquer notre interlocuteur, de préparer l'évaluation de tout ce qui a été discuté lors de la dernière réunion, le 25 mai dernier, avec le ministre Harabouia, et de faire ainsi le point. Selon le syndicaliste, la tutelle devra impérativement prendre en considération les revendications des enseignants du supérieur et surtout appliquer les décisions prises en leur faveur. Sur la lancée, M.Rahmani déplore le retard accusé dans la promulgation du texte d'application du nouveau statut des enseignants de l'université, pourtant prêt depuis le 3 mai 2008. Le coordinateur national du CNES estime, également, inconcevable l'ajournement de la promulgation du régime indemnitaire concernant leur corporation espérant, toutefois, que ce dernier sera satisfaisant. Il a fait observer que le CNES ignore le contenu de ce nouveau régime indemnitaire. «En aucun cas l'Université ne pourra avoir sa stabilité tant que le problème des salaires n'a pas été réglé», a souligné le syndicaliste». Le CNES, poursuivra son coordinateur national, est plus que jamais déterminé à aller de l'avant pour faire valoir ses revendications. «Nous ne pouvons plus attendre. Il y a eu beaucoup de retard. Comment expliquer le fait que le décret inhérent au professeur émérite est promulgué alors que le texte d'application du statut particulier tarde à voir le jour», a-t-il lancé en décriant au passage la tripartite prévue prochainement. L'autre point à soulever avec le ministre concerne le logement. Sans cacher son étonnement quant au gel du décret stipulant le transfert du bail de logement de fonction aux enseignants. La gestion des universités est également à revoir, soutient le syndicaliste, appelant le gouvernement à mettre en place la commission nationale d'évaluation de la bonne gouvernance.