Institué au fil des temps en tradition, la rentrée solennelle a eu cette année pour cadre le CFPA de la localité de Ouled Rahmoune, en présence du wali de Constantine et des autorités locales. En sus des 6964 nouveaux inscrits à la rentrée de septembre 2005, les effectifs portés dans les registres de la direction de tutelle à l'échelle de la wilaya de Constantine mentionnent 2640 nouvelles inscriptions pour le compte de cette seconde édition, alors que 3442 places pédagogiques étaient proposées aux candidats. Un décalage qui s'explique, selon Hocine Boussalia, chef de service du suivi des établissements de formation, par le rush exceptionnel qui avait marqué la rentrée de septembre, laquelle aurait absorbé l'essentiel des postulants à une formation qualifiante ou diplômante. Au registre de la formation dite résidentielle, figurent 15 branches d'activité, 64 sections et 38 spécialités, qui sont proposées aux 1970 candidats nouvellement incorporés dans les différents cursus de ce type de formation. A ce propos, on souligne l'inscription au programme de deux nouvelles spécialités liées aux nouvelles technologies : la maintenance des équipements électroniques grand public et le développement de logiciels. S'agissant de la formation par apprentissage, il a été décidé de poursuivre les opérations de placement des apprentis jusqu'au 20 mars prochain, et ce, conformément aux directives de la tutelle qui semble accorder à ce type de formation une attention particulière, notamment dans le contexte de la relance et de la promotion des métiers de l'artisanat et de l'agriculture. Une ligne de conduite qui n'a pas démenti depuis deux ans, date à laquelle on avait décrété en haut lieu l'année 2004 comme le premier jalon posé dans le cadre d'une dynamisation tous azimuts de l'apprentissage. Pour cette rentrée de février et en marge des orientations données pour privilégier les métiers du bâtiment, un sérieux coup de pouce a été donné pour revigorer les métiers de l'agriculture. Dans ce canevas basé sur un système de formation en alternance entre les centres de formation et le terrain, on a misé sur des créneaux aussi différents que l'aviculture, l'arboriculture, l'apiculture ou la cuniculture (élevage de lapins). Témoignant de l'intérêt qu'elles ont suscité, notamment auprès des jeunes vivant dans les zones rurales, ces filières sont appelées, selon plusieurs avis autorisés, à se développer. D'autant que les mesures incitatives mises en place pour booster le développement de ces métiers sont considérées à divers niveaux comme très motivantes. Par ailleurs, l'autre idée force qui se dégage des déclarations du premier responsable de l'enseignement et de la formation professionnels est de redynamiser les arts et métiers de l'artisanat. A cet égard, l'accent a été mis sur les métiers du terroir menacés de disparaître faute d'un relais pour passer le témoin d'une génération à l'autre. Une expérience nouvelle qui semble avoir été placée dans un incubateur où, fort heureusement, les artisans qualifiés recrutés sur le tas semblent en parfaite symbiose avec les compétences déjà en place.