Après deux mois de répit, les professeurs et docents en sciences médicales de Constantine ont décidé de reprendre le mouvement de grève, hier, pour un cycle périodique de trois jours chaque semaine (samedi, dimanche et mercredi). Hier, le débrayage a surtout touché les stages effectués au niveau des différentes structures médicales, ainsi que les prestations au sein des services névralgiques. Selon des sources syndicales, le mouvement de grève, déclaré cette fois pour une durée indéterminée, se poursuivra jusqu'à satisfaction de toutes les revendications exprimées auparavant, notamment la revalorisation du régime indemnitaire et la révision du statut des professeurs et docents. Alors qu'aucun chiffre n'a été avancé sur le taux de participation à ce mouvement, l'on apprend qu'une assemblée générale se tiendra demain au département de médecine du CHU de Constantine pour faire le point sur le mouvement et les mesures à prendre pour les prochaines semaines. Ce débrayage, décidé durant la période des vacances universitaires, n'est pas sans susciter des inquiétudes dans les rangs des étudiants en médecine qui craignent déjà un remake du scénario de janvier dernier, lequel a failli compromettre les contrôles et les examens de stage dès la reprise. Il est à noter que le mouvement de grève des professeurs et docents en sciences médicales de Constantine coïncide avec celui des praticiens de la santé publique affiliés au SNPSP, dont le débrayage bouclera demain un mois. A cette occasion, le SNPSP, qui prépare la tenue de son conseil national à Alger, déplore la politique du deux poids deux mesures suivie par le ministère de la Santé. Selon Salah Bensebaïnie, président du SNPSP, le ministère a tout fait pour intimider les grévistes en les menaçant de poursuites judiciaires en justice et de ponctions sur salaires, alors qu'il a usé de méthodes complètement différentes pour les professeurs et docents.