Des réparateurs de tamis ou d'ustensiles de cuisine, des matelassiers et des vendeurs à la criée, comme au bon vieux temps des colporteurs, sillonnent encore les villages de la vallée de la Soummam. Même s'ils sont rares de nos jours, les rafistoleurs de tamis trouvent quand même des mains « sasseuses » qui sortent, pudiquement, des portes entrouvertes pour tendre un tamis aux mailles relâchées, pour demander sa réparation. Le réparateur remplace la partie défectueuse. Il vend aussi des instruments neufs. 60 DA le petit modèle et 100 DA le grand. Pour annoncer son arrivée, il sillonne les ruelles des villages et propose ses services à la criée. Les réparateurs des ustensiles de cuisine procèdent de la même manière. Eux, ils réparent les manches des casseroles et des poêles. Les ménages qui ne veulent pas tout jeter par la fenêtre trouvent là une occasion pour garder leurs ustensiles et économiser quelques sous. Les matelassiers également se comptent sur les doigts d'une main actuellement. Il faut tout préparer au matelassier : la toison ou le crin et le tissu. Lui, il s'occupe de confectionner le matelas. Mais il faut reconnaître que la qualité laisse à désirer parfois. Ce ne sont pas évidemment des matelas « orthopédiques ». Les vendeurs d'objets divers (bibelots, ustensiles en céramique, tableaux, etc.) sillonnent les villages en poussant leurs chariots. Ils viennent généralement des wilayas limitrophes et font du porte-à-porte pour proposer une marchandise à liquider avec des rabais qui souvent appâtent les ménagères.