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Une campagne au parfum de la crise des années 1990
Les candidats à la présidentielle éludent les débats de fond
Publié dans El Watan le 24 - 03 - 2009

Une semaine après le début de la campagne électorale, force est d'observer que les six candidats n'ont strictement rien proposé de concret qui aurait pu secouer les consciences et arracher les Algériens de leur indifférence.
Pis, au lieu de surfer sur des thèmes aussi porteurs que le drame des harraga, le chômage, la crise financière mondiale et ses incidences sur l'Algérie, la lutte contre la corruption ou encore la remise sur les rails de l'économie et l'indépendance de la justice, ceux qui demandent nos voix imposent leur propre voie qui n'est pas forcément celle du salut. Ainsi, Abdelaziz Bouteflika, ce virtuel futur Président a tôt fait de réinstaller les Algériens dans l'ambiance insurrectionnelle des années 1990. Pour cause, il fait de sa réconciliation nationale une recette magique pour « cuisiner » son auditoire là où il est passé. Tout se passe comme si l'Algérie n'était pas encore sortie de ces années noires et que ce thème à forte charge servira encore de carburant à une campagne électorale sur un ton monocorde. Les Algériens croyaient naïvement en avoir fini avec la mobilisation par la peur et que, à force d'abus, cette réconciliation aux contours élastiques à souhait, est devenue un objet politique non identifié. Mais ne voilà-t-il pas qu'elle est imposée une nouvelle fois pour justifier une rallonge de pouvoir. Et pour ce faire, Bouteflika s'est même permis quelques embardées à ses convictions passées en écornant l'ex-« émir » national de l'AIS, Madani Mezrag, coupable de demander un peu plus que ce qui lui a été promis. Ces effets de manche ont tout de même « rapporté » quelques inespérées belles manchettes de la presse qui lui trouve des vertus anti-intégristes. L'ex-chef terroriste, manifestement vexé, répliqua en prononçant la rupture de sa sainte alliance avec un candidat qu'il a soutenu publiquement depuis 1999. Madani Mezrag rouvre ainsi les hostilités contre Bouteflika qu'il accuse de n'avoir pas tenu parole. Qu'est-ce que le candidat au pouvoir et du pouvoir a promis à Mezrag que les Algériens ignorent ? Mystère. Le fait que Mezrag étale publiquement son ire contre un Bouteflika qui refuse apparemment le chantage laisse supposer, en tout cas, que des clauses du « contrat » n'ont pas été respectées.
Mezrag rompt la sainte alliance
L'ex-chef de l'AIS reproche à Bouteflika d'avoir vidé la réconciliation de sa « substance » et d'être revenu à la « case départ ». Et c'est précisément le cas de le dire aussi, s'agissant de la campagne électorale dont le débat revient presque fatalement à la réconciliation nationale. Mais quelle chance de capter l'intérêt de l'Algérien lambda sur un thème aussi usé qui concerne Mezrag et ses troupes ? Comment convaincre un jeune diplômé chômeur d'écouter un disque rayé sur la réconciliation qui lui a crevé les tympans depuis une dizaine d'années sans que cela change quelque chose à sa condition ? C'est toute la problématique de cette campagne indigente en débats sérieux sur l'avenir du pays. Même les concurrents de Bouteflika ne s'écartent pas trop de son centre de gravitation thématique dans une espèce de partage des rôles. Par de pompeuses mais creuses formules telles que « le changement » ou encore « la préservation de la souveraineté nationale », les autres candidats émargent, à leur corps défendant, dans le même registre « nationalo-populiste », dont Bouteflika est absolument indétrônable. Le fait est qu'ils n'osent même pas mettre son nom sur les leurres et douleurs de sa gouvernance, alors qu'ils veulent prendre sa place. Au final, le candidat Bouteflika mène la danse électorale comme il veut, sachant que les électeurs opteraient, faute de mieux, à l'originale face aux pâles copies que proposent Hanoune, Younsi et autre Mohamed Saïd. C'est dire que le casting de ces élections présidentielles, au-delà du déséquilibre des forces en présence en termes de charisme et de projets, mais surtout de moyens de mobilisation, qu'il propose, fait la part belle à Bouteflika. Cette campagne insipide qui se déroule sous nos yeux constitue une parfaite mise en scène d'un scénario écrit de main de maître.


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