Elle a 26 ans et un seul souhait : aller loin dans son art. Originaire de Larbaâ Nath Irathen, Ababou Karima est étudiante en 3e année à l'Ecole des beaux-arts d'Azazga, une pépinière de jeunes talents. Nous l'avons rencontrée à la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou où elle a exposé une trentaine de ses œuvres. C'est sa première sortie publique. Elle peint un peu de tout, paysages d'Algérie, portraits d'artistes mais surtout des fresques abstraites, un genre dans lequel elle semble exceller. « J'ai essayé de diversifier mes tableaux pour toucher tous les goûts. » Son style ? « Je suis beaucoup plus penchée vers l'abstrait. J'exprime mes sensations sur des toiles avec des couleurs, des formes et des gestes. J'ai un thème qui traduit le rêve d'une façon spirituelle. Il y a aussi des aquarelles qui s'inspirent du End of days, (la fin du monde), le cauchemar de tous. » Karima ambitionne d'entreprendre une autre expérience « plus profonde » dans le domaine de l'abstrait toujours, mais en développant d'autres aspects afin de toucher la jeune génération, explique-t-elle. Sans moyens financiers, elle n'a que la fougue de son génie comme matériaux pour monter ses œuvres. « Pour organiser cette exposition, j'ai du attendre longtemps. La matière nécessaire pour faire des tableaux de peinture me revient cher. D'ailleurs, faute de moyens financiers, je travaille uniquement sur du papier et des toiles récupérées », confie la jeune plasticienne.