La construction de trois « villes nouvelles », à la périphérie des communes voisines de Chlef et de Chettia, se poursuit comme prévu. Ce qui a changé, c'est la destination de cette importante dotation de 6 300 logements, dont 2000 sont en voie d'achèvement à Chettia et le reste, soit 4 300 unités, est en cours de réalisation à la sortie ouest du chef-lieu de wilaya. Ce programme, pour rappel, était initialement destiné au relogement d'une partie des sinistrés du séisme, en l'occurrence ceux occupant les habitations en préfabriqué à titre de locataires. Etant propriétaires des lieux, les 12 000 autres familles n'étaient pas concernées par la mesure que le gouvernement et les autorités locales de l'époque voulaient, coûte que coûte, mettre en application. Mais c'était compter sans les émeutes d'avril 2008 qui allaient changer le cours des événements, puisque les pouvoirs publics ont dû réviser leur position et accéder, malgré eux, à la demande des citoyens qui refusaient et refusent toujours de quitter leurs anciens chalets. Décision a été donc prise de laisser les choses en l'état et de débloquer la cession de ce type d'habitat à l'ancien prix. Pour ce qui est des logements en construction, il a été décidé leur affectation au programme social, ce qui devrait constituer un apport appréciable au parc immobilier en question. Cependant, le wali a insisté pour que ces nouvelles résidences soient de véritables « villes nouvelles » qui tranchent avec l'ancien modèle de cités-dortoirs. Il a ainsi instruit les directeurs de l'exécutif concernés pour le respect des études architecturales et la conception moderne de ces cités. Signalons que celles-ci sont érigées sur des terres agricoles qui ont été intégrées dans les réserves foncières urbaines.