Les 27 pays européens sont passés, dans la nuit de samedi à dimanche, à l'heure d'été, c'est-à-dire de GMT+1h à GMT+2h. Ces changements d'heure sont harmonisés au sein des 27 Etats membres de l'Union européenne. La prochaine fois, ce sera pour le passage à l'heure d'hiver le dernier dimanche d'octobre. La mesure, instaurée en France après le choc pétrolier de 1974, vise à économiser l'énergie en réduisant l'éclairage nécessaire en fin de journée. L'Agence française de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) estime que 1,3 milliard de kw/h sont épargnés en France, soit 4% des consommations d'éclairage, ce qui équivaut à la consommation totale d'électricité en une année d'une ville de 200 000 habitants. Chaque pays est cependant libre de choisir comme heure d'hiver une heure calée sur le méridien de son fuseau horaire, comme le Portugal, la Grande-Bretagne et l'Irlande qui ont une heure de moins que la France, tandis que la Grèce, la Finlande et les pays baltes sont en avance d'une heure sur l'Hexagone. Plusieurs associations — l'Association contre l'heure d'été double (Ached) et l'Association pour le retour à l'heure méridienne notamment — dénoncent ces changements d'heure annuels, en pointant leurs effets nocifs sur la santé (somnolence, consommation abusive de somnifères et autres calmants...) et les perturbations qu'ils provoquent sur les comportements des animaux. Les professionnels les plus perturbés sont les agriculteurs, dont les animaux ont du mal à comprendre les changements purement mécaniques. Viennent ensuite les secteurs travaillant avec les plus fragiles : enfants, personnes âgées ou malades. Sans oublier les travailleurs en extérieur, dont la reprise après déjeuner, à 14 h, correspond à l'heure de plus grand danger solaire : midi ; et les travailleurs en trois-huit qui commencent leur travail en pleine nuit… Autre argument contre l'heure d'été, les atteintes à l'environnement, donc à la santé : les concentrations en ozone augmenteraient dans les grandes villes à l'heure de pointe du soir.