Les prix du pétrole ont perdu, hier mercredi, près de deux dollars après la publication des chiffres hebdomadaires des stocks pétroliers américains. Lundi dernier, le baril de pétrole avait déjà perdu près de 4 dollars après le raffermissement du dollar et les inquiétudes sur les constructeurs automobiles aux Etats-Unis. Si le baril de pétrole brut avait terminé vendredi dernier à plus de 52 dollars, lundi, après l'ouverture du marché, il redescendait en dessous des 50 dollars le baril après plus d'une dizaine de jours au-dessus des 50 dollars le baril. Hier mercredi, et après la publication des chiffres des stocks pétroliers américains hebdomadaires, le baril de light sweet crude reculait au-dessous des 48 dollars le baril à New York alors que le brent à Londres se maintenait à 48 dollars le baril. Selon le département américain à l'Energie, les stocks hebdomadaires de pétrole brut ont augmenté de 2,8 millions de barils par jour, un niveau prévu par les analystes. Mais la surprise vient des stocks d'essence. Alors que les analystes prévoyaient une baisse de plus de un million de barils par jour, les stocks d'essence ont augmenté de 2,2 millions de barils. Les mauvaises nouvelles sur le front économique et les divergences apparues avant la réunion du G20 à Londres, ainsi que la reprise du dollar par rapport à l'euro ont pénalisé les prix du pétrole. De plus, les données rendues publiques par la société Petrologistics sur la production des pays de l'Opep pour le mois de mars n'ont pas aidé les cours. Dans un premier temps, l'information qui a circulé indiquait que la production des onze pays membres de l'Opep soumis à quotas n'a pas changé par rapport à la production du mois de février. Cela voulait tout simplement dire que les pays de l'Opep qui étaient en retard dans l'application des réductions décidées n'avaient fait aucun effort depuis le mois dernier. Selon Petrologistics, le surplus était de un million de barils par jour au mois de février, alors que selon les statistiques de l'Opep, le surplus pour le mois de février était de 800 000 barils par jour. Mais hier, la société a corrigé les données pour annoncer que les pays de l'Opep avaient fait un effort durant le mois de mars. Ainsi, selon les données publiées hier mercredi, les pays membres de l'Opep, soumis à un quota de production auraient produit 25,5 millions de barils par jour au mois de mars, contre 25,7 mbj durant le mois de février dernier. Le surplus à enlever encore serait de 660 000 barils par jour, selon la même source. Les réductions décidées par l'Opep et qui totalisent 4,2 millions de barils par jour doivent aboutir à un plafond de production global de 24,84 millions de barils par jour. Parmi les pays qui ont encore un grand retard à rattraper dans la réduction figurent principalement l'Iran, le Venezuela et l'Angola. L'application des réductions de la production aurait atteint les 83 % au mois de mars, selon la société. Ces données influent aussi sur les cours et le retard mis par certains pays pour appliquer la réduction pourrait être mal interprété par le marché. Hier à New York, vers 17h30 GMT, le baril de light sweet crude était à 47,68 dollars soit moins de 1,98 dollar par rapport à son cours de clôture de mardi. Le brent était à 47,71 dollars le baril soit moins de 1,52 dollar par rapport à son cours de clôture de mardi.