D'anciens délégués du mouvement citoyen de Kabylie, des parents de victimes et de blessés des événements de 2001 ainsi que des militants de la cause amazighe dans la région d'Akbou ont rendu publique avant-hier une déclaration dans laquelle ils prennent position vis-à-vis du contexte politique dans lequel vit le pays. Béjaïa de notre bureau Les militants regroupés en « Comité du printemps noir » jugent que les récentes déclarations du candidat Bouteflika concernant les évènements sanglants vécus par la région s'inscrivent à « contre-courant des attentes populaires ». Le document insiste à ce propos sur le fait que « l'opinion attend toujours le jugement des assassins et des commanditaires ». S'agissant de l'élection présidentielle, la déclaration estime en substance que le « pouvoir » profite de l'absence d'opposition et de la fermeture du champ politique pour organiser la victoire de « son candidat ». Appel est ainsi lancé à l'adresse des « intellectuels, de la société civile des hommes de culture et de toute la population » pour refuser le chantage électoral et boycotter l'élection du 9 avril. Le groupe suggère également de faire du 20 avril prochain un rendez-vous de remobilisation des militants. A noter que dans la journée d'avant-hier, trois ministres étaient en déplacement à Akbou dans le cadre de campagne pour le candidat Bouteflika.