Il s'agit du réaménagement et de l'extension du périmètre irrigué du moyen Cheliff au niveau de ses parties ouest et nord de Chlef. Lancé en 1990, il a pu être livré ces derniers mois et n'attend, apprend-on, que le remplissage du barrage de Sidi Yacoub, au sud-ouest de la région, pour être mis en exploitation. Pour rappel, l'ouvrage hydraulique en question, réalisé à cette fin au début des années 80, est réservé actuellement à l'alimentation en eau potable de la région, compte tenu des faibles quantités d'eau emmagasinées (36 millions de mètres cubes environ). A la faveur de cette opération, la surface irriguée devrait passer de 5 000 à 11 290 hectares, allant de Oued Sly jusqu'à Ouled Farès et Chettia, en passant par Boukadir et Sobha. Une première partie du projet a porté sur la réfection et la rénovation des canalisations défectueuses alimentant 8 300 hectares. Le reste, soit 3 000 hectares, a fait l'objet d'une extension du réseau par la mise en place de nouvelles conduites souterraines. L'ensemble comprend quatre stations de pompage implantées le long des canaux de distribution. Le chantier a été l'œuvre de deux entreprises nationales, en l'occurrence Hydro Aménagement et Hydro Equipement, auxquelles avait été confiée la suite du projet après la résiliation du contrat avec les deux autres intervenants publics, Cosider et Sotramo, pour les lenteurs enregistrées. Ces derniers avaient, à l'époque, justifié ce retard par l'insécurité qui y régnait, l'indisponibilité de canalisations sur le marché local et l'insuffisance de l'enveloppe financière accordée à ce projet. – Solution à court terme – Le chantier a dû attendre 2004 pour être finalement relancé d'une manière effective et efficace à la grande joie des fellahs de la région. Cependant, la sécheresse qui affecte la vallée du Cheliff risque de prolonger leurs attentes et de compromettre même la prochaine campagne d'irrigation, surtout pour les vergers agrumicoles et autres arbres fruitiers. En réponse à leurs préoccupations et celles des gestionnaires du secteur, le ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal, en visite dans la région en juillet dernier, avait préconisé une solution à court terme, consistant à raccorder le périmètre irrigué en question au futur Barrage de Kef Eddir, en construction depuis une année, entre Beni Haoua et Damous (Tipaza). L'autre réseau de distribution alimentant 4 500 hectares de la plaine est et centre de Chlef, à partir du second barrage à Oued Fodda, connaît pratiquement le même problème, au point que l'on a dû, là aussi, stopper les lâchers d'eau pour les mêmes motifs.