A l'initiative du cercle culturel Igelfan, le film court métrage de Chérif Aggoun a été projeté récemment au centre culturel de Bouzeguène-village (wizgan) en présence de son réalisateur et d'un nombreux public essentiellement constitué de jeunes. Produit par l'ENPA, le court métrage d'une durée de 25 mn, a été tourné dans un village de basse Kabylie (Béjaïa). Le film La fin des djinns, raconte le vécu réel de l'auteur durant son enfance. Une enfance empreinte de crédulité et superstitions. Idir, un enfant de six ans vivant dans un monde imaginaire entouré de contes et de légendes extraordinaires. Le film inspiré de faits patents laisse défiler des images fortes et poignantes. Les faits remontent à la période d'occupation de l'Algérie. C'est justement cette guerre contre la France qui mettra fin à l'imaginaire de l'enfant, souvent fécond et riche en contes et légendes. Des habitudes sont ancrées dans les mœurs d'une société fortement accrochée au fétichisme. On comprend aisément le réalisateur d'avoir occulté, par exemple, l'existence de l'école moderne pour les populations indigènes. L'enfant muni de sa planche et qui fréquente une école coranique est une icône révélatrice. La punition fait peur à l'enfant avec les coups de bâton du cheikh (l'enseignant) qui lui tombent sur sa tête. Une touffe d'herbe cachée sous sa chéchia et le tour est jouée. Un riche débat s'en est suivi après la projection. Le réalisateur répondant aux questions du public a explicité le contenu du film.