Thème privilégié durant la campagne électorale, l'accès à l'emploi constitue l'une des préoccupations majeures pour nombre de citoyens, en particulier les jeunes. A Khemis Miliana, le constat est amer s'agissant de cette catégorie de la population. Beaucoup de jeunes, en effet, noient leur chagrin dans l'alcool, la drogue ou fréquentent les cybercafés pour s'ouvrir une fenêtre sur le monde, l'essentiel étant d'établir un contact et de préparer un éventuel départ. Dans la plus peuplée des communes de la wilaya de Aïn Defla, la quête pour un emploi relève encore du parcours du combattant, témoignent des jeunes désœuvrés. En dépit des différents dispositifs concoctés par les pouvoirs publics pour endiguer le chômage, les jeunes sans emploi se comptent encore par milliers. Selon le premier responsable de la municipalité, le taux de chômage à Khemis Miliana est approximativement de 20%. Mais ce chiffre peut paraître trompeur à voir tous ces jeunes se mouvoir dans tous les sens pour subsister. Beaucoup atterrissent dans le secteur informel et les charrettes ont fini par rivaliser avec les véhicules dans les parkings. A ce propos, le maire de la commune annoncera l'aménagement prochain d'un espace pour cette catégorie de commerçants. Au chapitre du soutien pour l'emploi, la commune a bénéficié d'un quota de 418 locaux à usage professionnel dont 136 ont été déjà attribués. Toutefois, de nombreux locaux demeurent encore fermés bien qu'ayant été officiellement réceptionnés, alors qu'une cinquantaine de mises en demeure ont été adressées aux bénéficiaires qui n'ont pas encore démarré leurs activités. En définitive, pour atténuer le chômage des jeunes, d'aucuns espèrent surtout une redynamisation de l'investissement dans cette commune