L'espace culturel Mouloud Mammeri de Béni Yenni a abrité samedi dernier la cérémonie d'ouverture de la 3e édition de formation, coopération et soutien franco-algérienne en matière de développement local. La formation s'étalera jusqu'au 19 avril en cours. Pas moins de 60 personnes prennent part au lancement du projet, en présence des autorités locales de la daïra, des P/APC des communes de l'ex-Michelet, de Tizi Rached, des étudiants en agronomie … et des formateurs, dont un représentant venu de Nimes (France). La réussite vient aussi des associations culturelles et des comités de villages qui y prennent part. « Nous voudrions perpétuer, à travers plusieurs localités de la Kabylie, la fabrication du fromage de chèvres, et pour commencer, il faut dire que le projet est plus qu'accessible ; il est à la portée de tous, pourvu qu'il y ait un peu de bonne volonté et de ténacité », dira le président de l' ADPAL (association algérienne). Est-il donc possible de rendre pérenne cette production quand on sait, qu'à priori, l'élevage caprin est naturellement ancré en zone rurale ? Encore un avantage donc pour la création d'emploi en direction des jeunes. La spécialité caprine pourrait leur apporter gros. « Le porteur du projet doit simplement avoir un local dans les normes, avec un agrément sanitaire et une contribution personnelle de 15 % et il aura facilement une subvention de 500 000 DA », expliquera la représentante du FNDA. « Afin d'élargir la spécialité, en encourageant le développement de la fromagerie de chèvre, les dispositifs étatiques (CNAC, ANSEJ, ANGEM…) nous seraient d'un parfait secours dès lors que les jeunes manifestent réellement leur engouement à ce genre d'activité », suggère M. Aberkane, président de L'ADPAL. Rappelons que la vocation première de cette association, en parfaite harmonie avec son partenaire AMSED (une association semblable sise à Strasbourg), était limitée à la formation. Aujourd'hui, une dynamique d'échange et de création a abouti à de nombreuses réalisations.