De la guerre des mémoires au sens de l'Histoire, de la crise de l'université aux contre-performances de l'économie, de l'analyse des effets pervers de la rente à l'autopsie du fléau de la corruption, de la question de Palestine à celle du terrorisme jihadiste, les débats animés furent passionnés mais passionnants, ardus mais enrichissants, libres et responsables, critiques et constructifs. C'est là peut-être le tribut à payer pour une éthique de la discussion qui se veut publique, libre et rationnelle. Le débat qui se tiendra aujourd'hui à l'Algerian Business Center de l'hôtel Hilton est consacré aux rapports nerveux et ambivalents entre le savoir et le pouvoir. Qu'est-ce qui doit ultimement fonder les décisions politiques ? Pour débattre de cette question urgente entre toutes, nous avons convié deux illustres hommes de savoir : Ali El-Kenz et Pierre Favre. Le premier, sociologue, est professeur des universités à l'Université de Nantes et membre du conseil scientifique du Codesria. Il est l'auteur de nombreux travaux sociologiques absolument incontournables dont Une expérience industrielle algérienne et L'Algérie et la modernité. Il vient de boucler une grosse enquête sur les sciences sociales dans le monde arabe. Le second, politologue, est professeur émérite des universités françaises et vice-président de l'Association française de science politique. Professeur, vingt ans durant, à l'Institut d'Etudes Politiques de Paris, il est l'auteur de plusieurs travaux de référence dont Naissance de la science politique en France et Comprendre le monde pour le changer. Epistémologie du politique. Dans cet ouvrage paru en 2005, l'auteur propose de repenser les rapports entre le pouvoir et le savoir.