Après la saignée qui a atteint le Mouvement de la société pour la paix (MSP), emportant plus de vingt députés et à leur tête Abdelmadjid Menasra, voilà que la direction de ce parti a réagi en annonçant le gel de l'appartenance de 9 de ses députés aux groupes parlementaires du MSP. Dans un communiqué rendu public hier, le bureau exécutif du MSP réfute donc l'existence de 28 dissidents du parti et affirme qu'il ne s'agit que de 9 députés dont la qualité de membres des groupes parlementaires du MSP vient de leur être enlevée et que leurs dossiers ont été soumis « aux institutions compétentes ». Le bureau exécutif a affirmé par ailleurs, que le MSP dégage toute responsabilité concernant « les propos, actes ou déclarations émanant de ces députés qui n'engageront que leur personne ». Les parlementaires concernés par la décision de la direction du MSP sont au nombre de 3 au Conseil de la nation et de 6 autres membres de l'APN. Il s'agit respectivement de Ali Saâdaoui, Tahar Zichi, Farid Hebaz, Bouzid Chibani, Boufateh Benbouzid, Abdelamadjid Menasra, Abderrezak Achouri, Ibrahim Khodja et de Abdelhamid Ben Salem. « Ces personnes, qui ont pris seules la décision de création d'une nouvelle structure politique, assumeront de ce fait seules leur responsabilité. Le Mouvement ne subira en aucune manière les retombées des actes de ces personnes qui ne représentent aucunement le parti », conclut le communiqué de la direction du MSP. A signaler que le MSP comptait, avant l'annonce de la scission, 52 sièges à l'APN. Au niveau local, l'on annonce que près de 90% des élus et militants du MSP de la wilaya de Boumerdès seraient prêts à rejoindre Menasra dans sa nouvelle formation politique appelée, Mouvement de prédication et de changement, a-t-on appris hier auprès d'un élu à l'APW de ce département. « 28 élus parmi les 33 que compte le parti au niveau de la wilaya ne font désormais plus partie du MSP », nous a déclaré notre interlocuteur. Parmi ceux-ci, il cite un député et des P/APC ainsi que d'autres élus. Nadjia Bouaricha, R. K.