Pour la première fois, les producteurs de pomme de terre et de tomate industrielle s'organisent, en venant de créer leurs propres filières. Si la première a déjà obtenu son agrément, celle des producteurs de tomate industrielle a accompli les formalités administratives nécessaires et attend son document dont la délivrance devrait intervenir dans les tout prochains jours. Cependant, ses membres ne sont pas restés inactifs et ont entamé des contacts avec les responsables de l'unité de Transformation La Télloise de Chlef pour placer leurs produits dont la collecte est prévue en juin prochain. Dans ce cadre, deux réunions se sont tenues au début de cette semaine à Boukadir et Ouled Ben Abdelkader, deux principales zones de production de la tomate industrielle qui s'étend sur une superficie de 300 hectares. Les producteurs et les transformateurs bénéficient, faut-il le signaler, d'une subvention de l'Etat qui est de l'ordre de 2 DA le kilo pour les premiers et 1,50 DA pour les seconds. Cette mesure incitative devrait, selon le Directeur des services agricoles, encourager les deux partenaires à nouer des relations durables pour une meilleure prise en charge de ce produit stratégique dans le but de limiter les importations du concentré de tomate. La culture de tomate industrielle avait totalement disparu ces dernières années du paysage agricole pour diverses raisons. Il est loin le temps où des files interminables de tracteurs et de camions chargés se formaient, à chaque été, devant l'unité de transformation de l'ex-ENAJUC. La situation semble se normaliser progressivement aujourd'hui avec le retour à la culture de ce produit et l'organisation de la filière. Une activité qui est appelée à s'intensifier avec les décisions prises par le ministère de l'Agriculture et du Développement rural pour sa relance sur des bases plus solides.