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Le Liban de nouveau dans la tourmente
Publié dans El Watan le 22 - 05 - 2007

Les combats ont brièvement cessé dans l'après-midi pour permettre aux organisations humanitaires d'intervenir dans le camp. Mais les affrontements ont redoublé de vigueur avant même que les convois de l'Onu et de la Croix-Rouge n'aient eu le temps d'intervenir. Abou Salim, porte-parole du Fatah El Islam, a attribué à l'armée la responsabilité de la dégradation de la situation et menacé de porter le conflit à d'autres régions.
Si la situation se maintient, nous ne demeurerons pas silencieux et nous porterons les combats ailleurs que dans Tripoli», a-t-il dit à l'agence Reuters par téléphone. Il a dit que son mouvement avait perdu cinq hommes dans le camp depuis le début des combats, dimanche, et que neuf autres étaient blessés. De source palestinienne à l'intérieur du camp, on affirme que neuf civils auraient péri et que 20 autres auraient été blessés dans les bombardements de lundi. Dimanche, 27 soldats, 15 activistes de Fatah El Islam et 15 civils ont péri dans les combats les plus violents entre armée libanaise et activistes depuis la guerre civile libanaise (1975-1990). L'armée a dit n'avoir perdu aucun homme lundi. Aux obus des blindés libanais, les combattants du Fatah El Islam ont riposté en lançant des grenades et en tirant à la mitrailleuse sur les postes de l'armée autour du camp des réfugiés, où vivent 40 000 personnes. Faction sunnite accusée d'être proche d'Al Qaïda, le Fatah El Islam, qui est apparu l'an dernier, ne compte que quelques centaines de combattants et ne dispose pas d'un soutien politique important au Liban. Pour autant, il semble fortement armé et bien organisé. Basé à Nahr Al Bared, il aurait des liens avec des mouvements établis dans d'autres camps de réfugiés. Selon la presse libanaise, les autres camps palestiniens au Liban, à travers les factions les plus importantes, ont tenu à marquer leur opposition contre toute atteinte à l'armée libanaise et à la sécurité du pays hôte. Ces affrontements soulignent à nouveau l'instabilité du Liban, en proie aux tensions politiques sur fond intercommunautaire, un an après l'agression israélienne de juillet-août 2006 et deux ans après le retrait syrien. Le gouvernement de Beyrouth, lui-même profondément divisé par d'autres enjeux politiques, devait se réunir dans la journée d'hier pour évoquer les violences dans le nord. Abbas Zaki, membre de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), a déclaré après une réunion avec le Premier ministre Fouad Siniora que les camps des réfugiés palestiniens ne devaient pas être «l'étincelle qui déclenche une guerre civile». Etablis à la suite de la création de l'Etat d'Israël, en 1948, les camps de réfugiés comptent aujourd'hui 400 000 habitants au total au Liban. Richard Cook, directeur de l'Agence de l'Onu pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), a fait part de sa préoccupation quant à la crise humanitaire dans le camp. Issu l'an dernier d'une scission au sein du mouvement pro-syrien Fatah Intifadha, le Fatah El Islam dit partager les analyses d'Al Qaïda, sans pour autant entretenir de liens opérationnels avec la nébuleuse dont Oussama Ben Laden est l'inspirateur. Son chef, Chaker Al Abssi, est un Palestinien, mais le groupe comprend aussi des Libanais et des activistes de plusieurs pays arabes, dont des Algériens, selon le quotidien Akhbar.
Le démenti de Damas
Le gouvernement du Liban, anti-syrien, considère le Fatah El Islam, dont les communiqués sont diffusés sur des sites internet utilisés par Al Qaïda, comme une émanation des services de renseignements syriens, ce que Damas dément. Le gouvernement de Fouad Siniora, qualifié de pro-occidental, considère que la Syrie utilise le Fatah El Islam pour déstabiliser le pays et empêcher la mise en place d'un tribunal international pour juger les assassins de l'ancien Premier ministre Rafic Hariri. «Comment voulez-vous que nous appuions des mouvements qui considèrent la Syrie comme un Etat impie parce que laïque», a réagi un député syrien sur la chaîne Al Jazeera. Le chef de la diplomatie syrienne, Oualid Moualem, a affirmé pour sa part que son pays était opposé au Fatah El Islam et souhaitait que ses dirigeants soient arrêtés. «Nos forces les traquent, en utilisant même Interpol», a-t-il dit à l'université de Damas. «Nous sommes opposés à cette organisation. Elle ne défend pas la cause des Palestiniens et ne cherche pas à libérer la Palestine.» L'armée n'a pas le droit de pénétrer dans le camp de Nahr Al Bared, en vertu d'accords conclus il y a 38 ans sous l'égide de la Ligue arabe au Caire. Les factions palestiniennes sont par ailleurs toujours armées dans les camps de réfugiés, en dépit de la résolution du Conseil de sécurité de 2004 qui demandait le désarmement de toutes les milices au Liban. Cette injonction onusienne a été rejetée par la plus grande force politique du Liban, le Hezbollah chiite, toujours auréolé du prestige d'avoir tenu tête à l'armée israélienne pendant 34 jours, l'été dernier. Hier matin, les médias critiquaient pour leur part le fait que le gouvernement Siniora et l'armée n'aient pas réglé auparavant le problème de la menace posée par le Fatah El Islam. Mais utiliser l'armée contre les milices est un sujet sensible dans un pays profondément divisé sur le plan communautaire. «Nous n'avons pas dormi de la nuit. Nos enfants ont peur. Nous n'abandonnerons pas nos maisons. Nous ne voulons rien d'autre que la miséricorde de Dieu», témoigne Ahmed Froucheh, un paysan de 55 ans. Sans qu'aucun lien puisse être établi avec les combats dans le nord, un attentat à la bombe dans le quartier chrétien résidentiel d'Achrafiyé à Beyrouth a fait, dimanche soir, un mort et dix blessés. Paris et Londres ont exprimé leur soutien au gouvernement Siniora et l'Union européenne a condamné les attaques contre l'armée. Riyad a appelé à préserver la stabilité du Liban. Le Hezbollah, tout en condamnant toute attaque contre l'armée libanaise, a prévenu contre «l'implication de l'armée dans ces affrontements» et a appelé à trouver un «traitement politique» à la crise actuelle au Liban-Nord.


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