De nombreux jeunes ont manifesté hier devant le siège de l'APC d'El Marsa, à l'extrémité ouest du littoral. Ils réclamaient le départ de l'exécutif communal et une prise en charge rapide et effective de leurs problèmes socioprofessionnels, dont l'emploi, le logement et l'attribution de locaux commerciaux. Les manifestants ont occupé le siège et les locaux de l'APC avant d'exiger la présence du wali de Chlef. Celui-ci n'a pas daigné se déplacer sur les lieux et s'est contenté de dépêcher son secrétaire général qui a eu du mal d'ailleurs à engager le dialogue avec les jeunes en colère. Finalement, une rencontre a pu se tenir au siège de l'APC avec les représentants de ces derniers pour recenser et examiner leurs préoccupations. Jusqu'à 14h, les deux parties étaient encore en discussions en présence du chef de daïra. « On n'a pas de choix, sauf mourir ou tenter la harga au péril de notre vie. L'Etat n'a rien fait pour nous, il n'y a pas d'opportunités d'embauche ni d'insertion des jeunes chômeurs, dont certains sont titulaires pourtant de diplômes universitaires », diront certains protestataires. D'autres dénoncent, quant à eux, les retards énormes qu'accuse le nouveau port de pêche qui est à la traîne depuis sept ans. « Cela est la preuve tangible du laisser-aller et de la marginalisation dont souffre notre localité », soulignent-ils encore. En effet, cette réalisation, qui aurait pu contribuer à la résorption du chômage dans la région, a battu tous les records en matière de lenteurs des travaux qui avaient été lancés en mai 2002 pour un coût de 300 milliards de centimes. Elle en est à son deuxième intervenant après la résiliation du contrat avec la première entreprise de réalisation publique relevant du secteur des travaux maritimes. Signalons que la commune d'El Marsa avait été créditée d'un taux de participation de 86,08% à la dernière élection présidentielle.