Malgré l'urbanisation de cette commune issue du découpage administratif de 1984, les citoyens souffrent de l'habitat précaire et du chômage. Quant aux responsables et élus, ils se plaignent de l'absence de prérogatives permettant d'agir dans le sens d'investir le potentiel en assiettes foncières existant sur le sol du territoire communal. D'abord, le site du bidonville, à côté du siège de l'APC recensé en 2007, abrite 48 familles, depuis plus de 15 ans, qui attendent leur relogement. Le P/APC, Arous Moussa, révèle qu'il y a plus de 48 000 familles abritées dans 19 sites de bidonvilles qui ont été recensées dans la même opération. « Nous n'avons aucune prérogative en matière de logement pour atténuer leur calvaire », assure-t-il. Pour étayer ses propos, il estime que les assiettes foncières existant sur le territoire de la commune ne suffisent pas à bâtir des cités permettant de résoudre la crise de logement. Le P/APC affirme qu'il n'a pas été consulté par les instances supérieures quant à la consécration des terrains réservés à des promoteurs de appartenant à des communes avoisinantes. En effet, les 5000 familles de deux grands bidonvilles de Ramli et Melha souffrent de la persistance de leur situation précaire depuis plus de 20 ans sans être rassurés. La réplique des élus locaux est claire : « C'est à la wilaya déléguée ou celle d'Alger de prendre la responsabilité vu les prérogatives qui lui sont confiées. » Un mieux se fait sentir au niveau communal. A titre d'illustration, 5 stades de proximité sont réalisés en plus de l'aménagement de 3 autres situés au niveau de sites de Megnouche, Sonatiba et à la cité des 1614 Logements. Par ailleurs, pour ce qui est du chômage dont souffre une importante frange de la population, il est utile d'engager par les pouvoirs publics des projets créateurs d'emploi. A l'exception de 240 postes fournis aux vendeurs, suite à la construction de 3 marchés de proximité et 120 postes permanents après la réorganisation des services du siège de l'APC, la situation n'est pas encourageante, surtout que les futurs agrégés de 2 grands centres de CFPA situés à Semmar et Aïn Naâdja auront à courir pour décrocher des contrats de préemploi qui dépendent de la direction du travail et des affaires sociales. Enfin, pour gérer les affaires d'une population avoisinant les 140 000 âmes « il faudrait bien doter les responsables et élus locaux de moyens et de prérogatives en admettant bien entendu l'exercice de contrôle et de suivi de gestion », conclut Arous Moussa.