La majorité des Algériens a tendance à exiger un certificat de virginité avant d'entamer la procédure administrative de l'acte de mariage. Pourtant, aucun texte de loi n'exige la délivrance de ce document, comme l'a si bien relevé, hier à Timimoun, le Pr Laïdli du CHU de Bab El Oued, qui a déclaré que « sur le plan juridique aucun texte de loi ne fait mention de ce type de certificat ». « Le certificat de virginité n'est pas un certificat médical au sens strict du terme. Il n'est pas destiné à constater ni à interpréter un fait d'ordre médical, encore moins à attester un état pathologique ou un état de santé apparent d'une personne », a-t-il expliqué. Pour lui, le médecin praticien est libre de le délivrer ou non. « Cette pratique se fera sous son entière responsabilité », a-t-il appuyé. Le professeur Laïdli Mohamed Salah, intervenant sur le thème de la réglementation du certificat de virginité, a révélé que la délivrance de ce certificat rencontre beaucoup de difficultés. Le professeur Laïdli cite entre autres difficultés celles liées à l'examen de l'hymen, élément de base de la virginité, les difficultés liées au comportement de la personne à examiner et celles liées aux multiples variétés anatomiques et aux caractéristiques de la membrane hyménale. Mettant en relief l'existence de plusieurs variétés d'hymens, le professeur du CHU de Bab El Oued a tenu à préciser qu'il ne faut pas confondre le certificat virginité avec le certificat de constatation de violences sexuelles qui est établi sous réquisition de l'autorité judiciaire après une exploration médicale relevant des signes de violence et une déchirure récente de l'hymen qui est une preuve scientifique dans un procès pénal. Comme il ne faut pas le confondre aussi avec le certificat prénuptial qui est un certificat médical qui n'est délivré qu'au vu d'un examen médical général.