Les prix du pétrole se sont maintenus autour des 50 dollars le baril ces derniers jours malgré la hausse des stocks pétroliers américains et la menace que fait peser l'épidémie de la grippe porcine. Lundi et mardi derniers, les prix du pétrole avaient connu un recul en dessous des 50 dollars le baril en séance et en clôture. L'épidémie de grippe qui avait commencé à s'étendre à plusieurs pays avait fait craindre le risque d'une nouvelle baisse de la demande mondiale en pétrole qui résulterait d'une baisse d'activité du transport aérien et des échanges commerciaux. Mais la baisse du dollar a fait remonter les cours du mercredi. L'annonce par le Département américain de l'Energie d'une hausse des stocks hebdomadaires de pétrole n'a pas non plus pénalisé les cours du baril. En effet, mercredi, le rapport publié par le Département de l'Energie rapportait une augmentation de 4,1 millions de barils de brut portant ainsi les stocks américains à 374,7 millions de barils, alors que les analystes prédisaient une augmentation d'environ 1,8 million de barils. C'est le chiffre le plus élevé depuis le 31 août 1990. Les stocks sont supérieurs de 18% par rapport à leur niveau d'il y a une année. Le rapport notait aussi une baisse de la consommation à 18,4 millions de barils par jour, la plus basse depuis le 28 mai 1999. Ces données pourtant baissières n'ont pas influé sur les cours. La baisse des stocks d'essence de 4,7 millions de barils alors que les analystes misaient sur une baisse de 200 000 barils a, semble-t-il, contribué à la stabilité des cours. Malgré la hausse des stocks de pétrole brut, les cours ont gagné un dollar mercredi, le marché se focalisant surtout sur les valeurs boursières qui constituent le principal indice de surveillance de l'éventualité d'une reprise économique. Le marché qui a déjà, semble-t-il, intégré la baisse de la demande aurait choisi les valeurs boursières comme un aspect directionnel qui peut renseigner sur une reprise de la demande en pétrole. La reprise des bourses et la baisse du dollar ont soutenu les cours. Le recul du produit intérieur brut des Etats-Unis au premier trimestre 2009 de 6,1% indiquerait un ralentissement de la contraction. Au troisième trimestre 2008, le recul du PIB américain avait été de 6,3%. Les dépenses des ménages, qui avaient chuté lors des six derniers mois de l'année 2008, ont progressé de 2,2 % durant le premier trimestre 2009. Ces données ont contribué à atténuer les facteurs baissiers des stocks et ont permis au baril de pétrole de se stabiliser autour des 50 dollars. Hier, vers 14h30 GMT à New York, le baril de light sweet crude était à 52,19 dollars.Tandis que le brent était à 51,70 dollars le baril.