Le juge espagnol, Fernando Andreu, a décidé, hier, de poursuivre son enquête pour « crimes contre l'humanité » contre sept hauts responsables militaires israéliens pour une attaque aérienne contre Ghaza en juillet 2002, ayant fait 15 morts « en majorité des enfants et des bébés », et quelque 150 blessés au sein de la population civile, a-t-on indiqué de source judiciaire. Le juge de l'Audience nationale, la plus haute instance pénale espagnole, qui a jugé recevable, le 21 janvier, une plainte pour « crimes contre l'humanité » contre ces hauts responsables militaires israéliens, dont le ministre de la Défense, à l'époque Benjamin Ben-Eliezer, a décidé de passer outre les réquisitions du ministère public et de poursuivre son enquête. Le parquet de l'Audience nationale avait demandé, le 2 avril, le classement provisoire de la plainte, au motif que l'Espagne ne pouvait agir en tant que « troisième instance pénale », puisque, selon lui, les faits visés faisaient l'objet d'enquêtes en Israël même. Dans son nouveau procès-verbal, le juge Andreu a expliqué que les autorités israéliennes n'ont mené, pour le moment, aucune enquête sur les faits visés ni de la part des parquets ni de la part du Tribunal suprême. Il a précisé également que dans les documents présentés par Israël à la justice espagnole, « il n'y a aucune trace de résolution exposant les raisons de ne pas instruire une plainte pénale pour déterminer la nature et les circonstances des faits ».