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Kamel Eddine Fekhar (Initiateur de l'appel pour l'officialisation du rite ibadite)
« Les Mozabites ont toujours subi un chantage politique »
Publié dans El Watan le 06 - 05 - 2009

Se sentant victimes de leur situation minoritaire, les ibadites réclament l'officialisation de ce rite afin de parer à toute menace ou agression. Kamel Eddine Fekhar, militant des droits de l'homme et responsable de la fédération du Front des forces socialistes à Ghardaïa, estime que la vallée du M'zab a de tout temps connu des mouvements de violence : « Depuis l'indépendance, la population mozabite vit dans un climat de peur et se sent menacée.
A chaque fois, des heurts ont éclaté entre Mozabites et Arabes, en 1962 à Ouargla puis en 1975 à Beni Izguen et Grara, en 1985 à Ghardaïa, en 1990 à Berriane, en 2004 à Ghardaïa, Melika, Beni Izguen et Grara et aujourd'hui à Berriane. L'histoire d'Arabes contre Mozabites devient une mine qu'on fait exploser à chaque besoin. Le racisme est maintenu comme une clé à troubles », déclare le responsable politique. Ce dernier accuse le pouvoir « d'entretenir la haine. Est-il concevable qu'un Etat ne puisse pas maîtriser une ville dont le nombre d'habitants n'excède pas le quart du nombre de spectateurs que peut contenir le stade du 5 Juillet », s'interroge-t-il. Et de se demander : « Comment se peut-il que dans une République qui a des lois et des mécanismes modernes de gestion de l'Etat, on fait signer un pacte à deux communautés. Est-ce à dire que lorsque les clubs d'El Harrach et Kouba ne s'entendent pas, on leur fait signer aussi un ‘'itifaq''. C'est carrément la remise en cause des fondements même d'une République », dit-il. Kamel Eddine Fekhar considère que les événements de Berriane sont la facture de son ouverture sur les partis politiques. « On veut casser le mouvement de rébellion sur les traditions qui enchaîne les populations mozabites. Tous les Algériens peuvent adhérer dans les partis qu'ils veulent sauf les Mozabites. Cela arrange le pouvoir que Ghardaïa reste fermée. Il y a une panique au niveau du pouvoir central quant à une ouverture réelle de Ghardaïa sur les partis, d'où la création en 2006 d'un conglomérat de notables triés sur le volet, alors qu'à Ghardaïa, cela n'existe pas. A Berriane, on refait ça à travers la création du comité de la djamaâ, c'est carrément un pas en arrière sur le plan de l'ouverture politique », indique Fekhar. Ce dernier estime que le rite ibadite est plus une école qu'un rite religieux et se base sur trois enseignements : d'abord la charia et en second lieu la philosophie ou comment convaincre l'autre d'embrasser l'Islam par la bonne parole et concerne aussi un volet politique qui interdit l'obéissance au dirigeant qui n'est pas sur le droit chemin. Cela veut dire que ce sont l'enseignement de la tolérance, de la sagesse et la quête du bien pour la collectivité. Fekhar explique que la demande d'officialisation du rite ibadite obéit au souci d'ôter toute menace sur la communauté mozabite « depuis l'indépendance, les Mozabites ont fait l'objet de chantage politique. S'ils refusent de voter FLN, ils se voient menacés de perdre leurs écoles et mosquées », explique M. Fekhar en soulignant que la pétition en faveur de l'officialisation de ce rite compte à ce jour 4000 signatures. « On est maintenus dans une situation d'illégalité, donc de vulnérabilité. En Algérie, le droit à la différence n'est pas reconnu. Lorsqu'un ministre déclare que l'officialisation de l'ibadisme est une atteinte à l'unité nationale, je trouve cela très grave. Cela obéit à une volonté d'imposer la pensée unique », dit-il en exprimant la crainte que Berriane « ne soit que le laboratoire pour tester l'implosion dans la société mozabite » .
La peur du fer rond
|Les barres de fer rond, utilisées dans la construction, ont été transformées, lors des événements de Berriane, en véritables armes de guerre. Recevoir des projectiles de fer sur la tête est devenu la hantise des habitants de Berriane et même des agents des forces de l'ordre. Découpé en petit morceau et lancé comme projectile, le fer rond devient une vraie arme de guerre qui a blessé plusieurs personnes. Beaucoup parmi les blessés, dont des policiers, ont perdu l'usage d'un œil. Au plus fort des affrontements, une vraie pluie de fer rond s'est abattue sur la ville.|


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