Initiée par l'Association des médecins privés de Biskra (AMPB) et la DSP, la 1ère journée d'échanges en urologie entre les médecins de Biskra et leurs homologues de Nîmes, qui s'est tenue jeudi dernier à la salle des délibérations de la wilaya de Biskra, a été marquée par la présentation d'un riche programme scientifique. Le Dr Kamel Ben Naoum, urologue et sexologue au CHU de Nîmes et enseignant à l'université de Montpellier, a consacré ses interventions à « L'histoire de la prostate ». Ainsi, il a abordé l'adénome de la prostate, le cancer de cette glande masculine, la dysfonction érectile et les urgences en urologie avec une humeur et une érudition qui ont suscité l'admiration de ses pairs. La responsabilité médicale et les aspects éthique, déontologique et religieux, liés à la greffe d'organes, sont les thèmes développés par le Dr A. Chami, gynécologue, membre de la SOR de Batna. Des débats ont ponctué les communications de haute facture et de nombreuses questions ont été émises par les médecins. En marge des travaux scientifiques, le docteur Kamel Ben Naoum a accepté de répondre à quelques questions à propos du secteur médical algérien, lequel, dira-t-il, « avec une couverture sanitaire nationale, alimentée par des milliers de médecins sortant des universités chaque année, représente une source de fierté pour l'Algérie, mais cela ne signifie pas qu'il faille dormir sur ses lauriers ». Il pense que la multiplication des journées de formation, telles que celle-ci, parrainées par des laboratoires pharmaceutiques, est bénéfique à plus d'un titre, « pourvu qu'elles soient décentralisées vers les villes de l'intérieur du pays où les médecins connaissent de véritables difficultés à accéder à l'information, aux stages de formation et à l'expérience des spécialistes évoluant en milieu hospitalier ». Insistant sur les vertus de la formation médicale continue, qu'il qualifie de « nécessaire pour tous les médecins qui atteignent, après quelques années d'exercice, un niveau d'incompétence », cet éminent praticien de la santé estime que les médecins algériens ont un niveau de compétence international. « Ils sont recherchés à l'étranger, où ils réussissent brillamment leur vie professionnelle. Mais pourquoi sont-ils un peu moins compétents en Algérie ? » se demandera-t-il, ajoutant que « le ministère de la Santé a le devoir de leur apporter les outils, l'information et l'enseignement pour qu'ils puissent améliorer leurs performances sans avoir à s'expatrier ».