Située sur la RN3, à 9 km du chef-lieu de la daïra de Hamma Bouziane dont elle dépend administrativement, la cité de Békira est l'exemple parfait du site qui a été longtemps marginalisé depuis sa création, il y a une vingtaine d'années. Les habitants de cette cité n'ont eu de cesse, depuis, de se plaindre de l'état de saleté et de laisser-aller dans lequel est confinée cette agglomération. Dès le premier abord, le visiteur est saisi par l'image de bacs à ordures débordants, dégageant des odeurs fétides, lesquels ont été déposés par les services de la commune sur les trottoirs sans tenir compte des incidences désastreuses sur l'environnement et la santé des citoyens. A l'intérieur de la cité, la situation n'est guère meilleure ; les égouts sont, pour la plupart, obstrués, les vides sanitaires et les caves des immeubles complètement inondés et les eaux usées coulent le long des trottoirs. Les riverains déplorent, en outre, l'insuffisance de l'éclairage public, l'état des routes cahoteux, mais surtout l'absence de voies d'accès aux différents îlots de la cité obligeant les automobilistes et les piétons à patauger dans la boue. Interrogé sur cette situation, le maire de la ville de Hamma Bouziane, Abderrahmane Filali, affirme que les préoccupations des habitants de cette localité qui compte, rappelons-le, pas moins de 30 000 âmes, ont été pris en compte et annoncera dans la foulée qu'une enveloppe de 140 MDA(millions) vient d'être débloquée pour l'amélioration du cadre de vie de cette cité. Une première opération, dont l'avancement des travaux, estimé à 60%, devra concerner la réfection des trottoirs, la réhabilitation du réseau VRD et l'installation de l'éclairage public pour un coût de 90 MDA. Une seconde enveloppe de 50 MDA a été dégagée, ajoute notre interlocuteur, pour l'aménagement du réseau routier à l'intérieur de cette localité et l'ouverture d'une voie d'accès à la zone industrielle située dans la partie Est de la ville afin de lui redonner vie et inciter les opérateurs économiques à s'y installer.