L'option du vote à bulletins secrets pour départager les candidats à la succession de Rédha Malek à la tête de l'Alliance nationale républicaine, plutôt que celle de la proposition d'un candidat consensuel, est souhaitée par des cadres du parti qui, à Oran, ont déploré la non-tenue, officiellement pour vice de forme, du congrès extraordinaire qui devait se tenir à Zéralda jeudi dernier. « Le ministère de l'Intérieur nous a répondu à la dernière minute pour nous signifier que, selon les statuts de notre parti, c'est le conseil national qui est habilité à convoquer et donc aussi à faire la demande pour la tenue du congrès extraordinaire », constate Firas Ferhat, chargé de communication au bureau d'Oran et un des trois candidats qui confirme le bien-fondé de la remarque mais qui estime que la demande ayant été déposée le samedi 9 mai, les services concernés auraient très bien pu aviser le parti pour rectifier le tir à temps et ne pas pénaliser les 500 congressistes qui se sont déplacés à Alger, finalement pour rien. « La quasi majorité des militants souhaitent la tenue du congrès et les rares wilayas qui ont demandé le report l'ont fait pour des raisons techniques liées à la préparation », explique-t-on également pour mettre en avant l'idée de mettre un terme rapidement à la vacance du poste de porte-parole du parti. Pour sa direction, l'ANR optera probablement pour un secrétaire général plutôt qu'un président mais sans changer la ligne politique. « La lettre de démission de Rédha Malek est en même temps une motion politique et un appel pour asseoir le parti dans les valeurs républicaines, dans la véritable démocratie avec le principe d'alternance et en faveur de la modernité », rassure-t-on en précisant : « Nous ne laisserons jamais des opportunistes accaparer de l'ANR. »