S'adressant à ceux qui veulent faire front commun avec son parti, le secrétaire national du FFS a attaqué le RCD et le PT qui, selon lui, affirment que « le Parlement ne sert à rien », mais « leurs députés continuent à y siéger ». Hier, à l'occasion du congrès de la section locale, Karim Tabbou, secrétaire national du FFS, a animé une conférence à Aïn El Hammam, dans la wilaya de Tizi Ouzou. Aïn El Hammam (Tizi Ouzou) : De notre correspondant Lors de son intervention, le numéro deux du FFS a fustigé le pouvoir, le RCD et le PT et a évoqué également l'élection présidentielle du 9 avril dernier. En effet, l'orateur à d'emblée rendu hommage à la population locale, pour son rôle lors de la dernière élection présidentielle, dont il a rappelé les conditions dans lesquelles elle s'est déroulée. Il expliquera à l'occasion la position (boycott) de son parti « pour éviter que la pensée et le pouvoir uniques se fassent sans opposition ». Ce qui vaudra aux partisans du boycott de devenir la cible de la campagne électorale, orchestrée « avec les moyens de l'Etat ». « Elle a au moins clarifié les positions des uns et des autres », a-t-il précisé, citant au passage les « quantités » de fonds mobilisés pour la circonstance et qui représentent « une grave dérive pour l'avenir de la démocratie ». Du coup, « nombre de questions s'imposent à nous », indique-t-il. « Comment envisager l'avenir ? » Ou encore « le changement est-il possible dans le pays ? Avec qui ? » Et, enfin, « avons-nous les moyens d'opérer un changement ? » Un terme qui revient d'ailleurs à plusieurs reprises dans le discours de Karim Tabbou. « Cette idée (le changement) perçue comme positive ailleurs, fait peur chez nous », déclare-t-il. « Le pouvoir entretient, ajoute-t-il, une relation violente avec la population. On a construit un système de chantage social et de domination avec la population. » Continuant dans le même ordre d'idées, le premier secrétaire du FFS accuse le pouvoir de pousser la population à percevoir toute idée de changement comme « une aventure, un retour vers le passé ». A la question « pour quel type de changement ? », il répond qu'au FFS, « on prône le changement de ce système qui produit les mêmes effets avec les mêmes pratiques ». « Les personnes ne sont importantes que dans la mesure où elles contribuent à préserver ce système. » S'adressant à ceux qui veulent faire front commun avec son parti, il dira : « Jusqu'où peut-on aller ensemble ? », égratignant au passage le RCD et le PT qui affirment que « le Parlement ne sert à rien » mais « leurs députés continuent à y siéger ». Cela, dira-t-il, s'appelle de « l'escroquerie politique ».