Proclamant son engagement dans la recherche de solutions aux problèmes de santé et de société, l'association internationale des Lions Clubs a organisé, ce jeudi, au centre national de formation des personnels pour handicapés (CNFPH) une journée d'information portant sur son projet du moment, à savoir la mise en place d'un réseau algérien de dépistage de la rétinopathie diabétique (RADARD). Selon Abdelmalek Ghimouz, président du club Constantine doyen, l'objectif est de mettre en place un dispositif visant à prévenir les complications oculaires du diabète via la mise en œuvre d'opérations de dépistage offrant à chaque diabétique la possibilité de faire chaque année, et gracieusement, un fond d'œil. Et pour ce faire, annonce celui-ci, il est nécessaire de se doter de 5 sites mobiles de dépistage et de 4 sites de traitement qui seront financés à hauteur de 75 % par la fondation internationale LCIF qui se positionnera également comme consultant lors de l'étude technique de cette action de grande envergure. Au bout du compte, estime Abdelmalek Ghimouz, celle-ci permettra de faire annuellement, et sans que les malades ne déboursent un centime, 2 200 fonds d'œil et 880 séances de laser, lesquels coûteront environ 30 millions de dinars. Intervenant en sa qualité de présidente de l'association Nahla, Ouarda Zebiri a, pour sa part, dénoncé le silence coupable qui plane sur la maladie, sachant que le diabète est la première cause de cécité. « Les Diabétiques payent un lourd tribut à cette maladie, surtout en raison de l'ignorance de cette dernière, et de l'intolérance de la société qui se complaît dans une conspiration du silence et une politique de l'autruche par rapport à une pathologie qui est de surcroît silencieuse, pernicieuse et sournoise » , a-t-elle déclaré.