Ainsi, et dans le but d'établir les contrats de location de plus de 500 locaux déjà attribués, la commune a fixé le montant de 4000 DA/mois pour le loyer, en plus du versement de 12 000 DA au titre d'une assurance annuelle obligatoire. Bien avant l'entame des travaux, des dizaines de commerçants parmi les exclus des listes des bénéficiaires ont organisé un rassemblement devant le siège de la municipalité, demandant à voir le P/APC. «J'ai bien rencontré des représentants des commerçants, lundi dernier, et je leur ai expliqué que l'APC n'a jamais été impliquée dans ce dossier et n'a pas les pouvoirs d'étudier et de statuer sur les recours présentés qui restent uniquement du ressort de la commission de wilaya», a déclaré Abdelhamid Chibane lors de l'allocution d'ouverture. Refusant de baisser les bras, les manifestants ont adressé une lettre de doléances à l'APC, dont des copies ont été remises aux représentants de la presse, pour dénoncer ce qu'ils ont qualifié de manipulations occultes affirmant qu'ils ont été victimes de « hogra». «Pourtant le wali de Constantine avait bien déclaré lors d'une émission télévisée que tous ceux qui détiennent des documents officiels auront droit à ces attributions, ce qui n'a pas été le cas puisque depuis l'année 2000 nous n'arrivons pas à faire valoir nos droits malgré les pièces en notre possession», ont-ils affirmé, exhibant les reçus de paiement et les engagements visés à l'époque par le délégué du secteur urbain de Sidi Mabrouk. Malgré les dernières déclarations du wali, le dossier des locaux de Daksi, devenu trop lourd pour l'APC, ne semble pas près de connaître son épilogue. Du moins pour les protestataires qui semblent décidés à aller jusqu'à saisir le président de la République lors de sa prochaine visite à Constantine. «L'on s'interroge toujours pourquoi la commission de wilaya n'a pas procédé à l'affichage de la liste des bénéficiaires pour que les choses soient claires pour l'opinion publique, car nous avons beaucoup de choses à dire sur ces attributions et les intrus qui s'y sont infiltrés avec la complicité de l'administration», ont-ils tenu à préciser, ajoutant que le quota des 748 locaux suffisait pour couvrir toutes les demandes, s'il y avait une véritable équité dans le traitement des dossiers, selon leurs dires. Pour l'instant plus de 200 commerçants de l'ancien marché de Daksi, ayant versé déjà un montant de 40 000 DA en 2000 dans l'espoir de bénéficier d'un local, et dont la plupart sont encore sans revenus, courent toujours dans l'espoir d'être rétablis dans leurs droits.