Les habitants de M'zarir, localité montagnarde située dans les tréfonds du Djurdjura, s'insurgent, dans une requête qu'ils nous ont adressée, contre les autorités locales accusées d'avoir opposé un niet à leurs doléances relatives à l'achat d'un terrain d'assiette au profit de leur village. Selon Ali Bouraï, membre d'Assirem, association du village : « Il urge que soit délocalisé notre village, les citoyens n'en finissent pas de souffrir à cause de l'enclavement et des risques d'ensevelissement de leurs chaumières, surplombées par des falaises menaçant de s'effondrer à tout moment. » Il dira en outre que « l'isolement dans lequel est confiné le village pénalise davantage les résidents notamment en période de neiges où l'unique voie de communication, une route rocailleuse et sinueuse, se coupe régulièrement à la circulation empêchant les élèves de rejoindre leurs établissements ainsi que la non- arrivée des vivres et du combustible aux habitants ». Ainsi donc, l'association Assirem préconise comme solution la distraction du domaine forestier d'un terrain viabilisé à l'effet d'y délocaliser tout le village qui regroupe quelques milliers d'habitants. Il est fait état du choix d'Achaiybou, terrain situé à quelques encablures du chef-lieu communal de Saharidj, pour concrétiser ce projet, tant attendu, pour les villageois mais, expliquent-on rien n'a été fait jusque-là, si ce n'est des promesses sans lendemains. « L'ex-wali avait, suite à notre demande du 20 août 2006, beau dégager une commission à l'effet de faire une étude technique et de faisabilité du projet, mais aucune suite n'a été donnée depuis et le projet est tombé à l'eau », déclare dépité un villageois qui ne perd pas pour autant l'espoir de voir l'actuel wali reprendre le projet en main et venir en aide à tout le village de M'zarir, qui est doublement pénalisé tant par la nature que par l'absence de l'effort civilisateur pouvant fixer les populations rurales.