A défaut d'école primaire dans leur village, les quelque 250 élèves que compte cette grande bourgade sont en majorité scolarisés à Berber, un village voisin situé à quelque 3 km de leur lieu de résidence. D'ailleurs, sur les 430 écoliers fréquentant l'école de Berber, plus de la moitié, soit 231 élèves, résidant au village de Timizar N'Sidi Mansour. Quelques dizaines d'enfants sont cependant scolarisés au chef-lieu communal Souk El Had, toujours à 3 km environ de leur village. De ce fait, les petits enfants du village sont dans l'obligation de parcourir chaque jour, matin et soir, de longues distances, à pied bien entendu, en faisant des navettes entre la maison et l'école sise à des kilomètres de chez eux. Pour rejoindre leurs classes, ces chérubins de bas âge, les gamins inscrits en préscolaire en particulier (âgés de 5 ans), souffrent le martyre quotidiennement, une situation si difficile, durement vécue par leurs parents impuissants et inquiets. La scolarité de ces centaines d'enfants se fait ainsi dans des conditions pitoyables, surtout en période d'hiver, vu l'éloignement, le froid, les intempéries, le réveil de bonne heure, la fatigue, le poids du cartable, regrettent les villageois. Les habitants de Timizar N'Sidi Mansour ont toujours revendiqué la construction d'une école primaire au sein de leur village, se plaignent des résidants, une structure primordiale qui tarde à se concrétiser. Une école primaire existait pourtant pendant la période coloniale, mais qui sera fermée au début des années 1970, indique-t-on par ailleurs.