Aussi paradoxal que cela puisse paraître, le discours qui a eu l'effet d'un coup de poignard dans le dos des Palestiniens, a été salué à l'unisson par les Etats-Unis et les dirigeants des pays européens. Des deux côtés de l'Atlantique, on a décelé des « points positifs » dans le discours du Premier ministre israélien. « Le Président salue un important pas en avant dans le discours du Premier ministre Netanyahou », a en effet déclaré dimanche Robert Gibbs, porte-parole de la Maison blanche. « Le Président s'est engagé en faveur de deux Etats, un Etat juif d'Israël et une Palestine indépendante dans le berceau historique de chacun des deux peuples. Il pense que cette solution peut et doit garantir la sécurité d'Israël et l'accomplissement des aspirations légitimes des Palestiniens à un Etat viable et il salue l'acceptation de ce principe de la part du Premier ministre Netanyahou », a-t-il ajouté. De son côté, l'Union européenne a estimé, hier, que l'évocation faite pour la première fois par le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou de l'idée d'un Etat palestinien constituait « une étape vers la bonne direction ». Est-ce un retour de l'Occident vers la protection inconditionnelle de son allié favori Israël, ou est-ce une politique qui n'a jamais changé sauf aux yeux des Arabes et des Palestiniens qui parfois semblent atteints de cécité ?