Les 600 salariés souscripteurs du programme du FNPOS, lancé en 2000, montent une nouvelle fois au créneau pour interpeller les pouvoirs publics afin de mettre, non seulement un terme à la déprime de 600 familles en otage, mais aussi, et surtout, demander des comptes aux gestionnaires de ce dossier qui fait encore couler de l'encre. L'impunité a encouragé les chargés de l'opération laquelle, neuf ans après, est encore d'actualité. Les demandeurs, n'en pouvant d'attendre, sollicitent l'intervention des élus du peuple et celle du wali pour qu'ils mettent la pression sur les détenteurs des « clés », qui trouvent un malin plaisir à mettre à rude épreuve les nerfs des concernés. De nombreux citoyens, qui se sont encore une fois rapprochés de nos bureaux (voir El Watan du 16 novembre 2008 édition n°5483), diront : « L'Etat, qui ne ménage aucun effort pour venir à bout de l'épineux problème du logement, ne doit pas fermer l'œil sur ce scandale qui s'apparente à un crime économique ; oui, c'est un crime économique, car il est inconcevable qu'un projet, pourtant achevé, soit livré, et en toute impunité, aux aléas du temps ! Avec ces manières de faire, on a l'impression que ces bureaucrates, qui ne sont pas pressés de régler le problème, sont au-dessus des lois, et les pouvoirs, qui ont été saisis à maintes reprises, laissent faire par leur silence ! » Les souscripteurs, déprimés, mais espérant pourtant voir le bout du tunnel prochainement, ajoutent : « Nous ne pouvons plus supporter ce cauchemar qui s'éternise. Comment se fait-il qu'au niveau de certaines wilayas, ce problème ait trouvé son épilogue ? Les autorités que nous sollicitons pour la énième fois vont-elles faire quelque chose pour les 600 malheureuses familles ? » Ce cri de détresse sera-t-il entendu par les autorités locales qui s'apprêtent à livrer plus de 500 logements sociaux et à raser l'abattoir, une des plus grandes plaies de la ville d'El Eulma ? Nous y reviendrons.