L'université du FLN se tient depuis hier au centre touristique Grand Bleu du Chenoua, à Tipasa, pour s'achever aujourd'hui. Abderrahmane Belayat veillait au grain dans ce centre qui s'est transformé en une fourmilière. L'université d'été du FLN a regroupé plusieurs centaines de ses militants FLN, venus de toutes les wilayas. Nous avons relevé la présence du président de l'APN, certains membres du gouvernement, en l'occurrence Ould Abbès, Louh, Benaissa et Messahel, aux côtés des députés et des sénateurs. Néanmoins, l'absence des éléphants du parti, à l'image de Ali Benflis, Boualem Benhamouda, Abdelhamid Mehri n'est pas passée inaperçue. « Il y a des personnalités qui ne veulent pas cautionner la gestion actuelle de notre parti », nous précise Bouguettaya. Dans son allocution d'ouverture, le SG du parti, Abdellaziz Belkhadem, a exhorté les universitaires et les experts à approfondir les débats d'une manière responsable pour éviter les dérives, notamment sur la situation actuelle de la jeunesse et les origines de cet état des lieux, mais tout en proposant des solutions pratiques pour mettre fin au pessimisme et au désespoir de cette jeunesse, dans une Algérie qui dispose des potentialités naturelles et humaines énormes. Le SG du FLN reconnaît l'existence des problèmes qui secouent la société algérienne, notamment les fléaux sociaux, la drogue, la violence, la marginalisation, le mépris, la harga, « mais je vous rappelle que notre pays a réalisé d'énormes progrès en matière d'investissement dans les secteurs de l'éducation nationale, l'enseignement supérieur, la formation professionnelle », indique-t-il, en rappelant le nombre de jeunes qui fréquentent les établissements scolaires, les CFPA et les universités. M. Belkhadem a renouvelé son vœu de voir « les Verts » réaliser un bon résultat en Zambie et se qualifier au prochain Mondial en Afrique du Sud. Une salve d'applaudissements a suivi cette dernière déclaration. Etrangement, tout au long de son intervention d'ouverture qui aura duré trente minutes, le SG du FLN a omis de prononcer le nom du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Le parti est victime de lui-même Le FLN payera le prix fort si Saïd Bouteflika crée son parti politique, de l'avis d'une source proche du parti. « Si le frère à Bouteflika achèvera son projet, cela sera certainement au détriment du FLN qui est devenu un parti politiquement et économiquement faible », explique notre source qui dit être certaine que l'hémorragie actuelle des cadres du parti s'accentuera davantage à la création de cette formation politique. Les craintes d'une nouvelle crise que Belkhadem cachait mal, mercredi dernier, sont finalement « justifiée », ajoute-t-on dans la mesure où le parti subit non seulement des pressions à l'intérieur de la formation, mais également à l'extérieur. Fragilisé lors de la campagne électorale pour la présidentielle d'avril dernier, le parti de Belkhadem n'arrive pas, de l'avis de notre interlocuteur, à se montrer devant le RND qui était plus efficace en cette circonstance. Contrairement au RND, le vieux parti ne peut résister devant l'éventuelle formation du frère du Président. A l'intérieur même du parti, le déficit en rajeunissement des dirigeants qui continent à gérer avec la ruse fait de lui un parti qui supportera mal une nouvelle force politique, indique-t-on. En tout état de cause, le FLN est victime de lui-même, selon notre source qui affirme que la composante de la commission nationale chargée du 9e congrès ordinaire est « floue ». M'hamed H., Nassima Oulebsir