L'Olympiade internationale de mathématiques (OIM) est une épreuve de mathématiques sous forme de championnat du monde destinée aux étudiants et lycéens ; elle est tenue chaque année dans un pays différent. La première OIM a eu lieu en 1959 en Roumanie avec la participation de 7 pays. Ce chiffre a graduellement augmenté jusqu'à atteindre plus de 100 pays des 5 continents. Le comité consultatif de l'OIM s'assure que la concurrence a lieu tous les ans et que chaque pays d'accueil observe les règlements et les traditions de l'OIM. Chaque pays envoie une équipe de 6 candidats au maximum (avec un chef de délégation et un adjoint, ainsi que d'éventuels observateurs). Les élèves doivent avoir moins de 20 ans et ne pas avoir commencé leurs études supérieures, mais aucune limite n'est imposée quant au nombre de participations. L'épreuve consiste à résoudre, sur deux jours, en deux séances de 4 heures et demie, deux séries de trois problèmes issus de la géométrie plane, de l'arithmétique, des inégalités ou de la combinatoire. Leur résolution fait appel plus au raisonnement qu'à des connaissances approfondies : les solutions sont souvent courtes. A chaque problème est attribué un total de 7 points. Chaque pays, excepté le pays organisateur, peut proposer des problèmes au comité de sélection mis en place par le pays organisateur, qui en sélectionne certains afin d'en écourter la liste. Les chefs de délégation arrivent quelques jours avant les élèves et se regroupent alors pour choisir les 6 exercices. Etant donné qu'ils connaissent les sujets avant les épreuves, ils sont séparés des élèves jusqu'à la fin de celles-ci. Le Maroc s'est classé à la 74e place et la Tunisie à la 77e place. Ces résultats confirment que notre système éducatif n'a pas atteint les buts escomptés : il y a un écart entre les espérances et la réalité. Les organes de planification du ministère de l'Education nationale ont un pouvoir limité d'organisation et la préparation des enseignants est encore orientée, dans la plupart des cas, vers la réponse aux exigences de la réalité présente. Un peu partout, les mathématiques sont considérées comme la base de toute formation tournée vers la science et la technique. Ainsi, si les responsables de l'enseignement secondaire et technique, en Algérie, veulent – comme l'a souvent déclaré le ministre de ce département – rénover l'enseignement technique, promouvoir une évolution socioéconomique de compétence scientifique et technologique chez les jeunes, ils devraient placer les mathématiques au cœur de l'enseignement moderne car elles sont en fait la discipline formatrice par excellence, qui stimule l'épanouissement de la pensée scientifique.