C'est un véritable cri de cœur pour unifier les rangs du Front qu'a lancé, mercredi soir, au siège de la Kasma 2 de la rue Khemisti, le principal animateur des instances de base FLN au niveau de la wilaya, M. Mohamed Freha, à l'occasion d'une rencontre consacrée, pour l'essentiel, à clarifier certains points importants à l'origine du climat tendu et de la dispersion des militants entre les trois factions rivales de la même formation politique mais de chapelles différentes. Faute d'un siège au sein de la mouhafadha, désertée depuis plus de cinq ans pour diverses raisons, les coordinateurs des kasmas d'Oran et des agglomérations rurales, les élus de l'APW et de l'APC ainsi que les sénateurs et députés, moudjahidate et moudjahidine ont écouté longuement l'orateur qui a expliqué les motifs ayant fait perdre au FLN 20 mairies sur les 26 communes que compte la wilaya d'Oran, aux dernières élections locales. Les raisons, ce responsable les impute à «ceux qui manoeuvrent pour diviser le parti et continuent, avec les artifices que l'on connaît, à semer le trouble parmi les militants sincères». «Nous disons à ces gens, qu'il y a une seule mouhafadha FLN sur la place d'Oran et c'est en son sein que nous devons nous rencontrer pour dialoguer et trouver un terrain d'entente afin de redynamiser le Front qui a une histoire et un statut et surtout une dignité à défendre», a précisé M. Freha avant de s'adresser à ceux qui ne partagent pas la même philosophie en leur tendant la main pour se réunir et débattre de toutes ces divergences et de ces faux problèmes, toutes ces rumeurs dont «certains individus, ayant infiltré le FLN, en ont fait un fonds de commerce». Des superviseurs dépêchés par le «Djihaz» d'Alger, au moment de la crise, les militants qui ont pris la parole ont dénoncé cette pratique qui n'a fait qu'aggraver les problèmes en ignorant les propositions des militants de base qui font la force du parti. «Nous dénonçons ces rencontres programmées le plus souvent autour d'un méchoui dans les palaces d'Oran et ces décisions prises unilatéralement sans consulter la base», ont déploré les différents intervenants. D'ailleurs, ces missionnaires envoyés par le secrétaire général M. Abdelaziz Belkahadem n'ont même pas réussi à ouvrir la «mouhafadha» et encore moins à installer un mouhafedh, ont relevé les militants qui ont appelé les autres groupes des factions rivales à recourir au vote démocratique pour toute initiative. C'est dans cet esprit qu'il a été envisagé la mise sur pied d'un comité de travail pour élaborer un programme devant aboutir à l'élection démocratique d'un commissaire du Parti par les militants de toutes les kasmas FLN. Bien entendu, le message est lancé aux partisans de la kasma 7 de Médioni fraîchement remise au goût du jour par un autre groupe qui «s'oppose aux opposants d'un troisième clan rival» n'ayant pas d'assise conséquente. Eux aussi ont un programme à proposer et à défendre… Et si les deux chapelles s'unissent pour s'imposer dans le paysage politique oranais, bien tenu, il est vrai par l'autre formation partisane, le RND, qui ne fera pas de cadeau aux prochaines consultations populaires.