Une grève ouverte, décrétée par les transporteurs urbains en signe de protestation contre le renforcement des différentes lignes de la wilaya par 50 nouveaux minibus, a été largement suivie, hier, par la corporation qui souhaiterait, d'après quelques représentants, le maintien des fourgons de type J9 et autres autocars au nombre actuel. Plusieurs communes ont été paralysées par l'absence des moyens de locomotion vers et depuis le chef-lieu de la wilaya, alors que ce dernier a connu plusieurs perturbations dans les quartiers de la périphérie, où des centaines d'usagers ont dû recourir aux taxis clandestins. La course y a déjà atteint les 200 DA. Ralliés par les chauffeurs de taxis desservant la ligne Souk Ahras-Annaba, les contestataires comptent maintenir la pression jusqu'à ce que soit prise en charge leur revendication. Pour M.Kadri, directeur du transport de la wilaya de Souk Ahras, « ce mouvement va à contresens des intérêts du citoyen et de la politique de résorption du chômage qui interpelle tous les secteurs, dont celui du transport ». Il ajoutera, dans le même ordre d'idées, que la création de 3 millions de postes d'emploi, un chapitre qui fait partie du programme du chef de l'Etat, passe inéluctablement par l'ouverture à l'investissement public et privé, dont acte. L'instruction ministérielle n°278 et la circulaire n°104 du 10/02/2009 optent pour l'allégement des conditions d'accès à cette activité et privilégient la concurrence au monopole exercé naguère sur le citoyen. La direction estime à 40% le taux de suivi du mot d'ordre alors que les grévistes avancent un taux qui dépasserait les 50%.