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10 ans requis contre l'ancien directeur de l'Ecole supérieure
Poursuivis pour trafic d'influence des cadre de police devant le tribunal
Publié dans El Watan le 05 - 07 - 2009

Ce qui s'apparentait à une grave affaire de trafic dans les épreuves d'accès au grade de commissaire principal, à l'Ecole supérieure de police de Châteauneuf, à Alger, s'est avéré être une banale histoire de changement de quelques notes de candidats, mais dont le procès a dévoilé de graves dérives au sein de l'institution policière, devenue ces derniers temps une machine à broyer les cadres.
Hier ils étaient 12, dont 5 en détention, à comparaître pour trafic d'influence, abus de pouvoir, faux et usage de faux. Sur la base d'une lettre anonyme faisant état d'un trafic autour des examens d'accès au grade de commissaire principal, citant comme exemple un commissaire, Corso Abdelkader, a été adressée au directeur général de la Sûreté nationale. Hier, Acef Rabia, représentant de la DGSN, a affirmé d'emblée qu'il y a eu une fraude, trafic d'influence et abus de pouvoir de la part des mis en cause. Le premier prévenu appelé à la barre, Dridi Merzouk, nie tous les faits qui lui sont reprochés. Il explique que les erreurs constatées sur les copies sont d'ordre administratif et de ce fait « n'ont aucune incidence sur les résultats des épreuves ». Il déclare que les correcteurs sont en majorité des directeurs centraux de la DGSN, alors que ceux de l'école ne constituent que la minorité. Il se demande toujours comment son nom a été impliqué dans cette affaire qui, pour lui, n'en est par une. Il explique que depuis dix ans, la hiérarchie l'instruit d'ajouter des points à certaines catégories comme les officiers de la police judiciaire, des unités de sécurité (URS) et les artificiers. Il rappelle que dès qu'il a été informé de la lettre anonyme, il a lui-même demandé une enquête sur le cas Corso Abdelkader.Le juge lui rappelle l'expertise qui fait état de nouvelles notes, non celles apposées par les correcteurs. « Cette expertise a été demandée pour voir si l'écriture correspond à celle du correcteur. Or, le rapport rédigé par une personne qui a échoué à cette épreuve, n'a fait que relever la différence de la couleur de l'encre.
Lorsque j'ai attiré l'attention sur cet état de fait, on m'a fait savoir que le rapport était déjà chez le DGSN. J'ai compris qu'il fallait à tout prix que les auteurs l'argumentent en m'impliquant », déclare Dridi. Le juge l'interroge sur le cas Corso, dont les notes portées sur les copies d'examen avaient été corrigées. « Les correcteurs sont des professeurs habilités à revoir leurs corrigés », ne cesse t-il de répondre. Le directeur des études, Guettaf Rabah, rejette les griefs retenus contre lui. Il affirme n'avoir jamais ajouté ou supprimé des notes tel que mentionné dans le rapport de police. Son collègue Ziane Khaled, professeur de tir, étonne l'assistance en déclarant que les notes des épreuves lui sont dictées par deux ou trois personnes présentent lors de l'examen. Mais le juge se retourne vers Dridi et lui fait savoir : « Vous m'aviez dit que les résultats sont confidentiels ? » Dridi : « il y a généralement 2 ou 3 personnes qui l'aident à compter le nombre de trous, mais les résultats finaux sont confidentiels. » Le juge appelle le correcteur Zebouchi Fateh. Il reconnaît avoir ajouté des points à quelques candidats parce qu'il a jugé, après avoir revu les copies, s'être trompé. Pour lui, les points en plus étaient mérités. Boudraâ Yacine du secrétariat technique, nie tout, alors que Antar Sid Ali, professeur de tir, étonne l'assistance en affirmant que parfois, il y a des erreurs dans les notations. « Des tirs d'un candidat peuvent atterrir chez son collègues d'à côté », dit-il.
Corso et le SMS qui lui vaut 2 ans de prison ferme
Le juge : « Vous aviez déclaré qu'il y avait des trous qui n'étaient pas ceux des balles. Ils étaient ajoutés ». Le prévenu confirme, avant que Hamr El Aïn et Hadadi ne passent à la barre mais n'apportent rien au tribunal. La grande révélation vient de Corso Abdelkader, ce commissaire qui avait, en 1993, sauvé Mohamed Tolba, alors DGSN, d'un attentat terroriste. Un acte qui lui vaudra une promotion exceptionnelle, suivie d'une autre, cette fois-ci signée par Ali Tounsi. Corso, en détention depuis des mois, crie au complot ourdi par l'ancien directeur des renseignements généraux, Beldjillali, suspendu il y a quelques mois par le DGSN. « Pendant des années j'ai été responsable de la sécurité des personnalités à la DGSN, avant que je ne sois muté à la sûreté de wilaya d'Alger, sous la direction de Sebbouh (suspendu). Avec lui, j'ai créé un service pour la sécurité des personnalités locales de la wilaya. Quelque temps plus tard, on m'accuse d'avoir créé un service parallèle avec Sebbouh. L'ancien directeur des renseignements généraux, Beldjillali, suspendu, il y a quelques mois m'a muté de manière arbitraire à Birrine, wilaya de Djelfa, où j'ai été mis sous la responsabilité d'un jeune inspecteur de police, moi qui cumule 25 ans de carrière. Lors d'une réception, j'ai rencontré Bouhadba Kara, directeur de la formation, auquel j'ai demandé un rapprochement familial. Il me l'a promis en me demandant de passer le voir à l'école. J'ai profité de cet éloignement pour me préparer aux épreuves d'accès au grade supérieur. Je l'ai passé et j'ai réussi. Ils ont refait les épreuves, et j'étais parmi les 20 sommés de refaire l'examen. J'étais le seul auquel on a demandé de ne pas porter la tenue, qui avais une caméra braquée sur moi et deux surveillants qui épiaient mes faits et gestes. Quelques jours après j'ai reçu un télégramme m'annonçant mon exclusion de l'école », raconte le prévenu, avant d'éclater en sanglots. Il déclare qu'il a déjà été condamné dans une autre affaire, deux mois avant celle-ci.
Il s'agit d'une histoire de message SMS envoyé sur le téléphone de Ali Tounsi, d'une phrase : « Affaire Blanky pour bientôt, préparez-vous. » L'enquête aurait révélé que le message avait été envoyé avec la puce de Corso. Il a été condamné à 2 ans de prison il y a à peine quelques semaines. Corso reprend son souffle et conclut : « Malgré l'arbitraire, j'ai obtenu de bonnes notes. » Le juge l'informe que l'affaire n'est pas rien puisqu'elle devait être qualifiée en criminelle du fait de destruction du registre des visiteurs de l'école. Il lui demande pourquoi il allait voir Dridi à son bureau. « Ce n'est pas vrai. J'ai été voir à deux reprises Bouhadba Kara et le registre peut le confirmer », lance t-il. Dridi demande la parole. « Lorsque l'inspection est venue pour consulter ce registre, il n'y avait aucune page qui manquait ; mais deux jours après nous apprenons le contraire. Je le redis : il n'y a pas eu de trafic, d'ailleurs une mission de contrôle de la Fonction publique a revu toutes les épreuves et elle n'a rien trouvé d'anormal. C'est l'expertise qui est dirigée ainsi que le rapport qui était d'une page et demie, avant de se transformer en un document de 7 pages. Le cahier des charges n'interdit pas les ratures, sauf pour les procès-verbaux finaux et les bulletins de notes », conclut-il. Le représentant de la DGSN revient à la charge et persiste à confondre les prévenus en affirmant qu'il y a eu trafic dans les examens. Le procureur quant à lui, resté silencieux durant les débats, requiert 10 ans de prison contre Dridi, 8 ans contre Zebouchi Fateh, 5 ans contre Guettaf, Ziane, Boudraâ, Ouahab et Corso ainsi qu'une peine d'1an contre Hadadi, Sansari et Hamr El Aïn. Les plaidoiries ont commencé en fin de journée et se poursuivront aujourd'hui.


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