Gâtée par la nature puisque bordée par deux importants oueds, la localité ne souffre pas moins du manque d'eau potable. La situation géographique de Bin El Ouidène, commune de 20 000 habitants, à 55 km à l'ouest du chef-lieu de la wilaya, dispose d'assez d'atouts pour connaître une meilleure situation socio-économique. Essentiellement rurale, elle est aussi considérée comme une zone de passage traversée par le chemin de fer et par la RN43. Outre sa plaine de 10 000 m2, elle dispose d'une zone d'activité qui comprend une unité d'enfûtage de gaz butane et une autre de transformation de liège et de produit d'aliment de bétail, qui ont quelque peu diminué du taux de chômage parmi les jeunes. Pour cette année, sept projets PCD ont été inscrits pour l'extension du réseau d'assainissement au niveau de Tahouna, la réhabilitation de salles de soins à Zoubia et Tahouna, l'aménagement urbain et la réalisation de trottoirs et de l'éclairage public et l'alimentation en électricité des 456 locaux à usage professionnel. L'épineux problème de la rareté de l'eau potable dont souffrent les localités secondaires est pris en charge par le grand projet lancé pour l'alimentation en eau potable des communes de cette région à partir du barrage de Oum Toub. Actuellement, les habitants de 14 localités s'alimentent à partir de sources naturelles, lesquelles sont contrôlées par le service d'hygiène. Aussi paradoxale que cela puisse paraître, la commune de Bin El Ouidène, comme son appellation l'indique, se trouve entre deux important oueds, mais elle souffre terriblement de la rareté de l'eau potable. Un projet de réhabilitation de l'AEP de Bin El Ouidène, centré sur une distance de 10 km, est salutaire, cependant, les autres agglomérations attendront encore pour pouvoir améliorer leur ratio d'eau qui est actuellement de une heure tous les trois jours. Les insuffisances sont nombreuses, mais les plus importantes concernent la réhabilitation des routes, notamment la RN43 reliant Legragues à El Fedj sur 6 km, laquelle est complètement dégradée, la route de Bin El Ouidène à Béni Bouhli, via Taghra sur 13 km, et qui donnera une sortie sur la daïra de Oum Toub et un tronçon de 7,5 km de la RN43, entre Zoubia et Aghbel. Pour l'habitat rural, cette commune a bénéficié de 50 logements pour une demande estimée à 500 prétendants, alors que 18 autres sociaux sont prêts à la distribution, indique Ali Chéridi, le vice-président de la commune de Bin El Ouidène. Cependant, l'on a constaté lors de notre déplacement sur place, ce samedi, un environnement délétère, engendré par des routes poussiéreuses. Des habitants que nous avons rencontrés parlent, certes, plus de l'eau, mais ils évoquent aussi la faible couverture sanitaire. Les structures sanitaires existent, mais souffrent de l'insuffisance des équipements et du personnel médical et paramédical. Enfin, Bin El Ouidène s'est distinguée cette année en s'octroyant la première position nationale dans l'examen du BEM, réalisant un taux de 100% de réussite. Bravo !